2ème rentrée scolaire du Programme de Cours Accélérés : Le PCA, un raccourci préparatif au CEP

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La seconde rentrée des classes du Programme de Cours Accéléré (PCA) est désormais chose effective. Le lancement de cette rentrée a eu lieu ce lundi dans la commune de Sèmè-Kpodji en présence de plusieurs autorités politico administratives, des élèves et bien des curieux venus découvrir ce programme.

Après Dangbo, Pobè, Kétou, Bohicon, Klouékanmè, Sô-Ava, Djougou, Banikoara et Malanville, c’est le tour de la commune de Sèmè-Kpodji de bénéficier du PCA. Connu sous l’appellation, une école pas comme les autres, l’école de la seconde chance est un programme qui ambitionne d’offrir une seconde chance aux adolescents de 10 à 17 ans. Il intervient dans un contexte marqué par la nécessité de relever le défi de l’analphabétisme dans notre pays. Pour Mathias Gbèdan, Maire de Sèmè-Kpodji, ce programme constitue pour les enfants concernés, une aubaine à saisir pour bénéficier d’un cursus scolaire indispensable à toute personne. Prenant le ferme engagement au nom des conseils communaux respectifs concernés, Mathias Gbèdan a promis ne ménager aucun effort pour assumer les responsabilités qui sont les siennes pour garantir efficacement un bon résultat aux apprenants à la fin de chaque année. Présent à la cérémonie de lancement, le Président de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) s’est réjoui de ce que des adolescents soient repêchés et réorientés vers le chemin de l’école avant de conclure en ces termes : « Les personnes capables et intelligentes ne se retrouvent pas seulement dans les rangs des intellectuels. Il y en a aussi beaucoup d’autres parmi ceux que la société dédaigne ou ignore ». Dr Anne Vincent, la représentante résidente de l’Unicef s’est, quant à elle, appuyée sur des chiffres pour montrer l’importance, les avantages et la nécessité du PCA. A l’en croire, en matière de rétention, 71% des enfants de 11ans achèvent le primaire. Quant à la qualité des enseignements et apprentissages, seulement 29% des élèves du CM2 ont un niveau acceptable de maîtrise du français et des mathématiques. Les abandons sont élevés avec 13% des effectifs de CI qui quittent l’école avant la fin du cycle primaire. En raison de ces abandons, il y a une grande population d’adolescents estimée à environ 700.000 personnes qui sont exclues de l’école, a-t-elle conclu. C’est donc pour inverser la tendance, que ce programme est né, selon elle. Il vise à leur faire acquérir en trois ans les compétences fondamentales en lecture, écriture et calcul ainsi que les compétences de vie courante nécessaires à leur insertion socio-économique, a-t-elle rappelé. Les résultats dans les premiers centres expérimentaux sont encourageants et cette expérimentation mérite d’être poursuivie dans d’autres localités afin de tirer des leçons qui tiennent compte des réalités socio-économiques de l’ensemble du pays, dira pour sa part Eric Kouagou Nda, le ministre des enseignements maternel et primaire. Il est à préciser qu’à l’issue de ce programme, l’apprenant bénéficiaire pourra se présenter au Certificat d’Etude Primaire (CEP) dans les mêmes conditions que ses camarades ayant fréquenté l’école formelle et ceci après trois (03) années d’apprentissage.

Romuald D. LOGBO

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