Réunis du 21 au 24 août 2024 à Parakou, des spécialistes en cancérologie, urologie, biochimie, dermatologie, génétique, ainsi que des tradipraticiens et professeurs d’université ont tenu le troisième symposium international sur le cancer. Cet événement a rassemblé des participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Kenya, et des États-Unis. Parmi les personnalités présentes figuraient la professeure Callinice Capo-Chichi, la directrice du laboratoire Biomarqueurs Moléculaires en Cancérologie et Nutrition, le professeur Luc Valère Brun, le directeur du laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques du Centre hospitalier universitaire et départemental du Borgou-Alibori, et le professeur Josué Avakoudjo, chirurgien urologue au CNHU-HKM et doyen de la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou. C’est le Professeur Josué Avakoudjo qui a officiellement lancé les trois jours d’échanges. Dans son allocution, il a encouragé tous les participants à prendre part activement aux discussions pour qu’à l’issue de ce symposium, des résolutions adaptées aux conditions de vie des populations puissent être prises pour combattre le cancer. « Nous pensons que chacun de nous peut agir, et ensemble, nous trouverons des solutions adaptées à nos populations. Nous espérons qu’à l’issue de ce colloque, des recommandations concrètes seront faites et mises en application et pour y arriver, nous devons travailler ensemble. », a-t-il déclaré avant de lancer les activités. De son côté, la professeure Callinice Capo-Chichi a exposé les raisons qui ont motivé l’organisation de ce troisième symposium international en mettant un accent particulier sur son objectif. « L’objectif de ce symposium est de présenter les avancées du programme ACGR et de dégager des paramètres permettant de publier des résultats d’envergure. Il s’agit également de permettre à d’autres professionnels de suivre ce programme, afin que, dès l’arrivée des patients, des tests génétiques et moléculaires soient réalisés avant d’entamer le traitement, rendant ainsi ce dernier plus ciblé et efficace. », a-t-elle expliqué. Après la cérémonie d’ouverture, plusieurs communications ont eu lieu. Le professeur Josué Avakoudjo a notamment souligné l’importance d’une prise de conscience collective pour faciliter la collaboration entre la médecine moderne et traditionnelle dans le traitement des maladies cancéreuses. La directrice du BMCN, la professeure Callinice Capo-Chichi, a également insisté sur la nécessité d’une collaboration scientifique pour un traitement plus efficace du cancer.
Des communications sur le traitement des cancers de la prostate, du sein, du col de l’utérus, du foie et de la gorge par la photothérapie béninoise ont été présentées par des médecins traditionnels présents pour l’occasion. Ce symposium, organisé par le laboratoire des Biomarqueurs Moléculaires en Cancérologie et Nutrition et le laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques du Centre hospitalier universitaire et départemental du Borgou-Alibori, s’est achevé par la visite et la consultation des patients atteints de cancer au CHUD-B de Parakou.
Jean-Luc EZIN