Le répertoire littéraire de Anna Baï Dangnivo, écrivaine et professeur certifiée de lettres a été au cœur d’une conversation littéraire, hier, mardi 14 mai 2024 à l’Institut Français de Cotonou (IFC). A la manœuvre de la rencontre littéraire, Jérôme Tossavi, bibliothécaire en service à l’IFC.
Entourée des parents, amis et amoureux des belles lettres, l’autrice a laissé parler son cœur en donnant les raisons de son choix pour le genre ‘‘conte’’. « Si j’écris le conte, c’est parce que j’y crois. Cela va porter. Je crois que c’est une sorte de thérapie que je propose à travers ce genre littéraire. Le conteur essaie d’identifier son auditoire. Mon conte est pour tout le monde. », confie-t-elle, justifiant ainsi son amour pour ce genre littéraire.
Considérée comme l’une des femmes conteuses du Bénin, elle s’est accrochée à ce genre parce qu’il l’a bercée depuis son enfance. « Quand j’avais 5 ans, ma grand-mère me disait des contes. Je m’enfermais aussi dans les bibliothèques pour lire. J’ai été moulée dans les contes et c’était un moyen de nous éduquer. La lecture s’apprend au berceau », fait-elle savoir pour insister sur la nécessite de lire depuis l’enfance. Au cours de cette conversation littéraire, l’ancien ministre Lambert Koty, l’inspecteur Appolinaire Agbazahou, l’écrivaine Adélaïde Fassinou Allagbada et bien d’autres figures de proue de la littérature béninoise ont rendu un hommage à titre anthume à Anna Baï Dangnivo, grand prix littéraire du Bénin 2019, catégorie Conte.
« Sitou et la rivière de la nudité suivi de Onoulé, l’initié », un recueil de contes ; « L’enfant qui vient de loin » et « Un cycliste dans l’Iroko », tous des recueils de nouvelles sont, entre autres, les livres de l’autrice ayant fait objet de débat au cours de cette conversation littéraire. L’un des sujets abordés lors de cette conversation est les stéréotypes collés aux personnes du 3e âge.
Enock GUIDJIME