«Au sein de la communauté des hydrologues, la thèse vient régler définitivement le problème de calage manuel. Car, on peut faire aujourd’hui des calages de façon automatique. Nous avons aussi réglé un problème en matière de mise en place des ouvrages de franchissement. Parce que, si on arrive à mieux simuler les débits, alors on peut mieux dimensionner les ouvrages qui vont résister aux cas d’inondation, par exemple. La troisième innovation apportée par la thèse, c’est le progiciel. C’est un logiciel conçu spécialement pour régler le problème de simulation, la mise en place des hydrogrammes qui permettent de déterminer le débit de pointe ». Ce sont les innovations apportées par Pierre Jerôme Zohou au bout de quatre ans, dans les travaux de sa thèse de doctorat à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Grâce à ses recherches qui ont eu pour thème : « Calage d’un modèle pluie-débit à base physique au travers des techniques d’apprentissage automatique et d’optimisation », il a décroché le grade de docteur de l’UAC en Hydrologie et Gestion Intégrée des Ressources en Eau (HGIRE), spécialité hydro-informatique, avec la mention très honorable. C’était à l’occasion d’une cérémonie de soutenance de thèse déroulée dans la salle de visioconférence du Campus Numérique Francophone de Cotonou, dans l’enceinte de l’UAC. Pour la circonstance, le jury est composé de sept enseignants-chercheurs venant des universités d’Abomey-Calavi au Bénin, de Lomé au Togo, Joseph Ki-Zerbo du Burkina Faso et de Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématique d’Abomey au Bénin. Il a été présidé par le professeur titulaire Emmanuel Lawine de l’UAC.
Face au jury, l’impétrant a déroulé la quintessence de ses travaux en 45 minutes abordant, tour à tour, le contexte et justification de l’étude, la problématique, les objectifs, les matériels, la méthodologie et les résultats. La présentation faite, le jury a posé de nombreuses questions à l’impétrant et fait des contributions, en soulignant le caractère pertinent de la thématique abordée.
« C’est un modèle typiquement conçu au Bénin avec les maigres moyens dont nous disposons. Ce modèle permet de prévenir indirectement l’effectivité d’un problème causé par les eaux qui pourrait survenir dans 2 ou 3 jours. C’est un outil d’aide à la décision », a souligné Eric Alamou, le professeur titulaire en hydrologie et co-directeur de thèse.
Adjéi KPONON