S’imprégner des réalités et conditions d’apprentissage des apprenants en vue de la mobilisation des ressources conséquentes pour appuyer davantage le secteur de l’éducation nationale au Bénin. C’est ce qui a motivé la descente, dans la journée du mercredi 03 novembre 2021, de Meskerem Mulatu, directrice régionale Education pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque Mondiale dans plusieurs établissements scolaires du Bénin. Première étape de la journée marathon, le Lycée Technique Coulibaly de Cotonou pour une visite des équipements de formation. Ateliers, laboratoires et salles de cours de formation en électronique, informatique, mécanique, menuiserieont été passés en revue par le cadre de la Banque Mondiale. Elle était accompagnée pour l’occasion de Garba Ayouba, directeur de cabinet du ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle du Littoral ; de Jean Euloge Adétona, coordonnateur du projet PME 3, de Hyacinthe Gbayé, chargé de programme éducation de la Banque Mondiale au Bénin et de Espérance Noudehou, directrice départementale des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle. Avec un effectif de 2.352 apprenants encadrés par 179 enseignants, le premier lycée technique du Bénin déroule une formation classique initiale dans deux grandes filières que sont les Sciences et Techniques Administratives et de Gestion (STAG) et les Sciences et Techniques Industrielles (STI). Honoré de recevoir la visite de la délégation, Ephrem de Souza, le proviseur du Lycée Technique Coulibaly, a plaidé pour un soutien de l’institution onusienne en vue de renforcer les machines vétustes qui n’arrivent plus à combler les besoins des apprenants. «Nous sommes rassurés que le Lycée Technique Coulibaly bénéficiera de la réhabilitation par le vaste chantier ouvert sur l’Enseignement et la Formation Technique et Professionnelle», lance-t-il. Cap est mis ensuite, sur la commune d’Abomey-Calavi, dans le département de l’Atlantique pour la visite de l’EPP Houèto et du CEG Houèto. Dans ces deux établissements scolaires, l’exercice a été le même : visite des infrastructures qui entrent dans le cadre de la formation des apprenants. «Accès difficile au CEG et aux salles de classes de l’établissement dû à la dégradation du sol en temps de pluie, manque d’un bloc administratif convenable, insuffisance de produits pharmaceutiques de première nécessité pour l’infirmerie, manque de laboratoire et de bibliothèque», a énuméré Mélanie Dado, directrice du CEG Houèto sur les besoins de l’établissement vieux de 18 ans et comptant 3200 élèves répartis dans 65 groupes pédagogiques.
Garba Ayouba , directeur de cabinet du MESTFP
La visite s’inscrit dans le cadre d’une mission de terrain effectuée par la Banque Mondiale, qui est un partenaire privilégié du Bénin en matière d’éducation. Malgré les difficultés, nous avions rencontré une communauté éducative engagée et motivée autour de la vision du gouvernement du Bénin qui consiste à former des ressources humaines de qualité, compétentes et compétitives en cohérence avec la Stratégie Nationale de l’EFTP. Ce qu’on peut retenir, c’est que le Bénin a le soutien ferme de la communauté internationale, du système des Nations Unies ici, représenté par la Banque Mondiale. C’est un partenariat ancien que nous sommes venus ravivés avec beaucoup d’espoir pour le Bénin.
Meskerem Mulatu , directrice régionale Education pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque Mondiale
Nous sommes venus pour une visite de terrain et non seulement la réussite du système éducatif du Bénin mais aussi pour réitérer l’engagement de la Banque en tant que partenaire pour la réussite de ce système que nous avons eu aujourd’hui. Je constate les besoins réels en termes d’environnement scolaire, de matériels pédagogiques et aussi de ressources humaines. Mais je constate aussi qu’il y a un effort considérable qui est fait par la communauté et le gouvernement pour amener les ressources nécessaires, même si elles ne sont pas suffisantes pour arriver à atteindre les objectifs.
Edouard KATCHIKPE