Après le résultat effroyable du BEPC 2016 (16%) : Les promoteurs d’établissements face à l’épreuve de l’assainissement

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Face aux résultats épouvantables du Brevet d’Etudes de Premier Cycle (BEPC 2016), soit 16% contre 30,42% en 2015, le Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle a ouvert les bannes de l’assainissement, rejetant toute demande d’ouverture de nouveaux établissements et d’extension de cycle dans le secondaire.

Les supplices, cris et lamentations des parents d’élèves et acteurs de l’école face au minable 16% de taux de réussite pour le Brevet d’Etudes de Premier Cycle, BEPC 2016, viennent d’avoir leur effet avec la renonce systématique par le gouvernement Talon de la création de tout nouveau établissement et d’extension de cycle dans l’enseignement secondaire au Bénin au titre de la rentrée scolaire 2016-2017. A la faveur du Conseil Consultatif National tenu du mardi 16 au mercredi 17 dans ce sous-secteur de l’enseignement, les cadres à divers niveaux de ce ministère ont craché sur les 399 dossiers de demandes d’ouverture d’établissements et d’extension de cycle formulées par de pseudo-promoteurs d’établissements, eux qui n’ont de vœu que de s’enrichir via l’école, déversant éhontés dans la société des têtes mal faites, malencontreusement destinées au chômage, et donc à des actes crapuleux. Educ’Action semble bien épouser la décision, en cela qu’il faut sérieusement repenser l’Ecole béninoise. En effet, après la débâcle suicidaire qui a endormi et effrité tout l’arsenal éducatif du Bénin au terme de l’année scolaire 2015-2016, le bon sens couplé à l’esprit de jugeote voudrait qu’avec responsabilité, on observe la pause, poser le diagnostic, identifier les vrais maux ainsi que les mobiles pour, in fine, entrevoir et définir sereinement des solutions idoines, à court, moyen et long terme. Alors, il s’agira, entre autres, de revoir, les conditions de création, tous azimuts, des établissements d’enseignement au Bénin, tout comme les principes d’extension de cycles en faveur des apprenants en particulier, et du système éducatif national en général. L’approche pédagogique, le programme d’études, le personnel enseignant, les ressources d’encadrement, les infrastructures scolaires…, tout ceci doit être décrypté, questionné et revu de façon professionnelle, dans le sens du toilettage et de l’assainissement du cadre d’enseignement et de la relecture de l’appareil éducatif béninois. Tel doit être l’enjeu primordial à la veille de la nouvelle rentrée scolaire dont l’annonce est faite pour le 3 octobre prochain. Il s’agira, de notre avis, d’une mesure à la fois préventive et corrective pour ne pas verser, pour la énième fois, dans des résultats abominables, hypothétiques et sordides au soir des examens de fin d’année qui entachent la crédibilité de tout un système éducatif national, en dépit des efforts consentis par l’ensemble des acteurs de l’école. Hélas, tout le monde en l’occurrence les pseudo-promoteurs d’établissements ne semblent pas appréhender la portée de l’enjeu, baignant et fonçant, tête baissée, dans leur rêve à la senteur pécuniaire : celui d’offrir de nouvelles écoles pour mieux garnir leurs poches d’opérateurs privés. Heureusement que le bon sens de certains avisés de l’école a prévalu, ceux-là même qui, au sein du Conseil Consultatif, ont réussi à tourner dos à ces dossiers fumants. D’où, le rejet des 399 dossiers de demandes d’ouverture de nouveaux établissements et d’extension de cycle dans le secondaire. Mieux, il sera battu le rappel de tous ces enseignants devenus politiquement et subitement administratifs, vautrés dans les fauteuils douillets du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, et institutions éducatives sous-tutelle. Ils serviront désormais sur le terrain, dans les classes et dans les établissements, qui, cruellement, manquent de personnel enseignant qualifié. Le Nouveau Départ passe aussi par là et personne ne devrait y dérober, encore moins les enseignants. Pour l’heure, repensons autrement l’école que de vouloir en créer d’autres, peut-être moins structurées et tristement dépourvues d’enseignants qualifiés pour davantage alourdir le taux d’échec au BEPC 2017.

Serge-David ZOUEME

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