Après les épreuves écrites du Baccalauréat 2021 : Les candidats entre soulagement et inquiétudes

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Démarrée le lundi 21 juin, la phase écrite de la session 2021 du Baccalauréat a pris fin le mercredi 23 juin 2021 sur toute l’étendue du territoire national. Après des jours de stress et de concentration, Educ’Action a fait une descente dans quelques centres de composition à Cotonou et à Abomey-Calavi pour prendre le pouls de cette dernière après-midi de composition.

Mercredi 23 juin 2021. Nous sommes ici au CEG Ste Rita. Seulement dix (10) minutes nous séparent de la fin de la composition de la phase écrite du Baccalauréat, session de juin 2021. A 18 heures passées de quelques minutes, des candidats continuent de prendre des intercalaires pour continuer l’épreuve ou reprendre ce qui avait été écrit sur d’autres feuilles de composition. Le chef centre et ses collaborateurs s’affairent au secrétariat pour recevoir et compiler les dernières copies de composition. 18 heures 30 minutes, la sirène retentit enfin pour siffler la fin de l’épreuve de philosophie dans ce centre qui a accueilli pendant trois jours, les candidats de la série D. Mais avant la relecture de la journée, le directeur du CEG 1 Godomey, Bernard Lahamy qui fait office de chef centre, a bien voulu faire le point des trois (03) jours avec les reporters de Educ’Action.

« La commission de surveillance du CEG Ste Rita s’est réunie très tôt le lundi 21 juin 2021 à 7 heures. Les consignes qui ont été données, nous les avons suivies et nous avons lancé les épreuves par le Français. Nous sommes à quelques minutes de la dernière épreuve. Nous pouvons déjà dire que tout s’est bien passé dans la rigueur, dans la concorde. Les surveillants ont fait leur travail, nous également. Nous n’avons pas enregistré des cas d’indiscipline ou de tricherie », a laissé entendre le chef centre lors de son bilan à l’équipe de Educ’Action. Il rappelle au passage, qu’au total neuf cent quatre vingt-six (986) candidats ont effectivement composé sur les neuf cent quatre vingt-douze (992) inscrits, de même que treize (13) surveillants ont brillé par leur absence, mais étaient aussitôt remplacés. En termes d’incident, rien de grave ne s’est produit, à l’exception d’un cas de maladie, selon les propos du chef centre. « Ce que nous avons déploré un peu, c’est un candidat qui a été malade aujourd’hui au cours de l’épreuve de PCT. Il a été aussitôt amené à l’hôpital », a confié le chef centre avant de renseigner sur les dispositions prises à son égard. « Son dossier médical est déjà préparé. Nous allons déposer cela tout à l’heure au centre de correction. Il ira donc à la session de remplacement », a-t-il expliqué avant de souhaiter que les candidats réussissent massivement.

Physique Chimie et Technologie, un os dans la gorge des candidats

18 heures 30 minutes. Les visages se décrispent peu à peu. Sourire aux lèvres, les candidats font leur sortie des salles de classes, se serrent déjà les mains comme pour se dire, ‘‘enfin nous avons fini’’! Pour certains, cette fin de composition doit être fêtée, à en croire les discours vaguement tenus en public par ces candidats. Pour d’autres dont la discussion est orientée vers l’épreuve de philosophie, elle serait abordable. Sortis tous sereins et souriants de leurs salles de composition, les candidats semblent satisfaits de la nature des épreuves qu’ils qualifient d’abordables.

Kwamé Houdégbé va le confirmer d’ailleurs à travers ses propos. « Les épreuves étaient bien, ce n’était pas du tout mal. C’était même mieux qu’à l’école. A l’école, on nous donnait des exercices difficiles pour pouvoir nous renforcer mais ici, c’était plutôt très abordable », a confié le jeune candidat, de blanc vêtu, cache-nez accroché à son menton. Sa camarade Sènan Elisée Assogba, regard calme et visiblement remplie d’espoir, dira elle aussi que : « j’ai composé les épreuves écrites durant les trois jours et je peux dire que les épreuves de Français, SVT, mathématiques, Histoire-Géographie, Philosophie et Anglais étaient très abordables ». Les candidats Justin Ekoué et Carine Tchiakpè ne diront pas le contraire. Cependant, il n’en a pas été ainsi de toutes les matières. Les visages de ces derniers changent dès lors qu’ils sont appelés à se prononcer sur les autres matières de cet examen. « Les épreuves de Maths et PCT ont vraiment constitué un casse-tête pour moi », a lâché Justin Ekoué. Il n’est d’ailleurs pas le seul ayant rencontré des difficultés à rendre la copie de l’épreuve de la PCT. Bien qu’elle ait, pour répéter ses propos, travaillé dans plusieurs matières, la PCT a constitué également un casse-tête pour la jeune Sènan Elisée Assogba. Idem pour Kwamé Houdégbé. « J’ai eu des difficultés au cours de cet examen mais quand on apprend, on travaille toujours. La PCT m’a donné un peu d’ennui mais bon, c’est comme une balance, cela monte et cela descend », a confié le jeune Kwamé. Ces candidats n’ont pas été les seuls à avoir connu cette difficulté. La PCT est citée par d’autres candidats rencontrés. De Cotonou, mettons le cap sur la commune d’Abomey-Calavi.

Les candidats entre soulagement et inquiétudes

Il est 17 heures 30 minutes au Complexe Scolaire la Grande Académie, situé dans le quartier Arconville à Abomey-Calavi. Bien avant la fin de la dernière épreuve pour le compte de cette dernière journée de composition, parents et amis affluent vers le centre de composition. Regroupés devant le portail et le long de la clôture de l’établissement, leurs regards papillonnent entre leurs téléphones, le portail et leurs voisins, illustrant l’anxiété et l‘impatience de ce moment fatidique pour leur parenté. A 18 heures 08 minutes, la sirène retentit, mettant ainsi fin à la composition de la dernière épreuve comptant pour la série A2 de l’examen du Baccalauréat, session de juin 2021.
Des voix se font entendre dans l’enceinte du collège. Une fois le portail ouvert, c’est la valse des candidats qui vont dans tous les sens. En binôme ou en trinôme et même plusieurs, ils sortent du centre promenant les regards pour retrouver leurs parents tout en discutant. Avec joie, ils ne manquent pas de se faire des accolades après ces heures et jours d’intense activité intellectuelle. Exit les gestes barrières, chacun se presse pour sortir. Quelques-uns soulignent au micro de Educ’Action que les épreuves sont abordables. « Je trouve que l’épreuve d’Histoire-Géographie n’était pas vraiment difficile. Durant les trois jours de composition, j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même. Je peux espérer des notes au-dessus de la moyenne. Maintenant, je vais profiter de mes vacances », a déclaré Mylène Médémakou. Un peu plus loin, Hervé Agadé partage le même point de vue : « Ouf! Je pourrai enfin me reposer. J’ai travaillé dur tout au long de l’année. Pour moi, toutes les épreuves étaient abordables surtout la Philosophie, l’Histoire-Géographie et l’Anglais. Beaucoup de notions ont été vues en classe. J’espère de tout cœur que mon travail va porter ses fruits et que je serai compté parmi les admissibles ».
Si certains ont l’esprit apaisé et voient déjà leurs vacances s’annoncer, d’autres n’y pensent même pas et ont des craintes par rapport à leurs performances sur leurs épreuves de composition. Pour Chamsiath Alimi, la crainte est confirmée : « Ce n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais, je n’ai pas fait grand-chose surtout dans les matières principales que sont les Mathématiques, la Physique et la SVT. Les épreuves étaient un peu dures. J’ai quand même essayé de mettre le paquet dans les matières littéraires et j’espère qu’elles m’aideront à combler les trois autres. Cela mis à part, l’examen s’est bien déroulé ». Autre centre de composition sillonné, CEG1 Abomey-Calavi.

Les candidats confiants, sollicitent la clairvoyance des correcteurs

Il sonne déjà 17 heures 35 minutes. Les candidats sortent progressivement sous les regards des parents et amis qui patientent le long de la clôture de l’établissement. Debout ou assis sur les motos et dans les véhicules, certains candidats prennent le temps de raconter le déroulement des épreuves pendant que d’autres continuent le chemin à pied pour se diriger vers leurs maisons. Sur les visages des candidats, on lit une légère satisfaction signe de la joie d’avoir bien composé ces dernières épreuves dans les meilleures conditions. « J’ai bien composé. J’ai pu traiter les épreuves selon ma compréhension, surtout l’Histoire-Géographie et l’Anglais (LV2) de cette dernière journée », lâche Méola Nounagnon,

candidate au Bac A2, avec un grand sourire dans sa robe bleue fleurie avec des pincées de points blanc, son masque baissé au menton. Provenant du Collège Jean-Piaget 2, elle marche accompagnée de son ami du même établissement Abichoua Houngbédji. Vêtu d’une chemise blanche, le masque baissé au menton, il abonde dans le même sens que sa camarade de classe, affirmant aussi avoir bien composé dans toutes les matières, donc les épreuves étaient abordables. Olivier Oké est aussi candidat. Dans sa tenue locale, son visage serein cache quelques craintes au sujet de sa composition légèrement perturbée par la distance de son habitation. « Je vis à Sô-Ava, le déplacement a été difficile le premier jour. Heureusement pour moi, j’ai pu séjourner avec un oncle ici à Abomey-Calavi pour le reste de la composition », confie le jeune candidat en provenance du CEG Sô-Ava.
Les candidats ont salué l’organisation de l’examen dans le centre, remerciant les surveillants grâce à qui aucun cas de tricherie n’a été détecté tout en se réjouissant de la bonne fin de la composition. Les candidats ont aussi transmis à l’endroit de leurs enseignants des messages de remerciement pour tous les sacrifices et tous les efforts fournis tout au long de l’année scolaire. « Ils nous ont beaucoup bousculée durant l’année mais c’est pour avoir de bons résultats. Je les remercie beaucoup pour cela », affirme chaleureusement Méola Nounagnon.
Après la phase écrite, tous ont désormais les regards tournés vers la correction des copies. A cet effet, les candidats adressent quelques mots aux correcteurs. « Pour nos enseignants qui vont corriger nos copies, c’est vrai que nous ne connaissons pas leur identité, mais nous espérons qu’ils seront indulgents par rapport à nos fautes que nous avons commises », confie Abichoua Houngbédji, d’une voix grave. Pour son camarade Olivier Oké, le moment est venu de confier les correcteurs au Tout-Puissant. « Je vais me consacrer dès à présent au jeûne et à la prière pour que Dieu soit avec les correcteurs les jours des corrections afin qu’ils ne sévissent pas et que les copies soient bien corrigées ».
Les candidats seront fixés les tout prochains jours. Ceux qui vont recevoir le cachet de l’admissibilité vont passer les épreuves orales et sportives pour certifier leur nouveau statut d’étudiant tandis que ceux qui ne recevront pas ce sésame vont être maintenus dans leur statut d’élèves.

Estelle DJIGRI & Alvine goundete (Stg)

 

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