Partenaires sociaux, cadres et conseillers techniques à la médiation et au dialogue social du Ministère des enseignements maternel et primaire et celui de la culture et de l’alphabétisation étaient en conclave le lundi dernier à la salle de conférence du Projet Songhaï à Porto-Novo. Au cœur des échanges, des questions touchant à l’éducation, à la paix et à la coexistence dans le secteur éducatif. Ouvert par Albert ADAGBE, le Directeur de cabinet du ministère des enseignements maternel et primaire, cet atelier a pris fin jeudi dernier.
Identifier d’abord les objectifs d’apprentissage cognitifs à l’aide de méthodes d’enseignement/apprentissage conformes au modèle d’école curriculaire de mise en œuvre de l’éducation à la paix et à la coexistence. Identifier ensuite les objectifs d’apprentissage cognitifs susceptibles de développer des compétences citoyennes de coopération sociale, d’autonomie individuelle et de participation publique. Enfin, définir des modalités pratiques d’intégration du curriculum d’éducation à la paix et à la coexistence dans le PDDSE (Plan Décennal du Développement du Secteur de l’Education du Bénin 2006-2015). Tels sont précisément les objectifs poursuivis par cet atelier qui a regroupé à Porto-Novo, les acteurs du monde éducatif et de la culture de notre pays. Après avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, Marcel N’dah Oya, le Secrétaire Général de la Commission Béninoise pour l’Unesco (CNBU), a dit toute sa fierté de voir se tenir au Bénin, l’atelier national au profit des responsables chargés de l’élaboration du cursus sur les questions de l’éducation à la paix et à la coexistence. « L’atelier de ce jour revêt à nos yeux une importance capitale comme tous les précédents de même nature compte tenu du fait que l’éducation pour tous ne peut être réalisée sans l’amélioration de la qualité de l’enseignement/apprentissage et qu’il n’existe aucun fondement plus plausible pour une paix durable sans une éducation de qualité», a fait observer à l’occasion, Marcel N’dah Oya. Pour Mariama N’Dia Yang, la représentante de l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), c’est au moment où la plupart de nos pays s’oriente résolument vers l’Etat de droit et le renforcement de la démocratie que l’on enregistre une recrudescence des turbulences, des diverses formes matérialisées par des tensions et des conflits de toutes sortes, une montée des intégristes et des terroristes. Pour elle, la présente session qui s’ouvre, donne l’opportunité à l’ISESCO, de réaffirmer l’attachement de la religion musulmane aux idéaux de paix et à leur enseignement. Pour Albert ADAGBE, tout ce qui sera dit au cours des quatre jours de réflexion doit être traduit en réalité et dans les curricula des apprenants de tous ordres. Plusieurs communications sont inscrites au programme de ces quatre jours de réflexions. La présentation de manuels de référence de la CEDEAO, la présentation du module sur la paix et l’état des lieux de l’éducation à la paix et à la coexistence dans les cycles moyen et secondaire sont celles qui ouvrent le bal des exposés.
Romuald D. LOGBO