Les proviseurs de dix (10) lycées agricoles du Bénin sont désormais mieux aguerris sur les grandes lignes du projet « Accès Equitable ». C’est à travers un atelier organisé, à leur intention, le 15 mai 2024 au Lycée Agricole Médji de Sékou. A l’occasion, le réseau des Organisations de la Société Civile (OSC) partenaires du projet a été également mis en place.
Un horizon radieux se dessine en matière d’égalité du genres dans les filières de formation agropastorales au Bénin. Le projet « Accès Equitable » vient d’amorcer sa phase active pour le maintien des jeunes filles dans les lycées agricoles du Bénin. Financé par Oxfam Denmark à travers son programme EducationOutLoud (Education à haute voix), ce projet est mis en œuvre par l’Association des Personnes Rénovatrices des Technologies Traditionnelles (APRETECTRA) et son co-requérant Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne du Bénin (MRJC-Bénin). A la faveur d’un atelier organisé, le 15 mai 2024, au Lycée Agricole Médji de Sékou, 12 Organisations de la Société Civile partenaires du projet ont été mises en réseau. Cette rencontre a été l’occasion de procéder à la signature de contrat pour la mise en œuvre des activités du projet. Pendant les travaux, l’équipe de coordination a dévoilé aux proviseurs des lycées agricoles, les grandes lignes du projet « Accès Equitable » d’une part. D’autre part, elle a renseigné les conditions de mise en place et d’animation des Cellules Voix Filles (CVF) dans les lycées. L’ambition est d’amener la société civile et la communauté à dialoguer avec l’Etat en faveur d’un accès accru des filles aux lycées agricoles, d’exiger la transparence au niveau des ressources allouées aux lycées agricoles et la réédition de comptes en vue de s’assurer de la prise en compte des besoins spécifiques des filles, de mobiliser la société civile et la communauté pour le suivi des engagements pris en faveur d’une éducation inclusive, notamment dans le secteur de l’enseignement technique agricole.
La directrice exécutive de l’APRETECTRA, Reine Bossa, a exhorté les participants à contribuer à un examen approfondi des résultats en vue de faciliter l’accès, à la rentrée prochaine, des jeunes filles aux opportunités de filières agro-pastorales. L’atelier, précise-t-elle, constitue un pas décisif pour les acteurs clefs de communication, de mobilisation et porte-voix des sans voix en vue d’affronter avec succès et perspicacité les obstacles.
« Le projet Accès Equitable constitue une réponse à la faible demande sociale en termes d’égalité du genre dans les politiques éducatives mais particulièrement au problème de faible accès des filles aux opportunités de formation agro-pastorale dans les lycées et s’arrime avec les orientations stratégiques de la Stratégie Nationale de relance de l’Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels », dira Gaël Smith, la représentante de la directrice départementale de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle de l’Atlantique.
Les impressions de quelques participants
Mahugnon Jean-Didier BAHINI, proviseur du LTA de Savalou Kpatagon
« Nous allons travailler pour que les apprenantes formées puissent s’insérer professionnellement »
«Je pense que c’est un projet qui vient à point nommé. Si je prends uniquement mon lycée, cette année, sur un effectif d’environ 450 apprenants, je n’ai que 64 filles. Vous voyez que la problématique de ce projet se pose avec acuité chez moi. Favoriser l’accès des filles dans les LTA, je pense que c’est une bonne chose. Il est vrai que le projet va faciliter l’accès des filles dans les LTA, mais il faudrait que nous nous penchions beaucoup plus sur la finalité. Je pense qu’avec le projet, nous allons travailler pour qu’à la fin, les apprenantes formées puissent s’insérer professionnellement dans la vie active et contribuer à la création de richesse pour le Bénin. »
Domingo Nassirou, président de la Fédération des Associations des Personnes Handicapées du Bénin
« Le fait qu’on nous ai invités à cet atelier est quelque chose à saluer »
«Le seul fait qu’on nous ait invité à cet atelier est quelque chose à saluer. C’est vrai qu’à un moment donné, ils ont eu à oublier un peu la question du handicap mais avec ma présence, il est promis que cela va être pris en compte. »