Au retour des congés de fin d’année : Moins d’affluence dans les écoles, le paiement des scolarités se fait désirer

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Depuis le jeudi 06 janvier 2022, enseignants et apprenants ont renoué avec les classes sur l’ensemble du territoire national. Ceci, après les fêtes de fin d’année célébrées de diverses manières et dans divers lieux. De retour des congés, votre journal Educ’Action a effectué une descente dans trois (03) écoles du département de l’Atlantique pour voir l’ambiance qui y règne. Voici le constat !

Nous sommes dans l’arrondissement de Hêvié, dans la commune d’Abomey-Calavi, précisément dans le quartier Hêssa zone CRS2 le vendredi 7 janvier 2022. Ici, se trouve le Complexe Scolaire bilingue ‘‘Le Berger’’. Il est 09 heures, un calme olympien règne dans les alentours de cette école. La fatigue des fêtes de fin d’année est toujours d’actualité. Dans l’enceinte de l’établissement, le constat est le même. L’ambiance est terne. Parmi toutes les classes ouvertes dans cette école privée, seule celle de 4è a connu la présence de quelques élèves désireux de suivre le cours de français. « Tous nos élèves ne sont pas revenus des congés. Ils sont allés loin de leurs maisons et collège pour fêter. Même dans le rang des élèves présents, nous sentons qu’ils ne sont pas encore prêts pour se donner au travail. Dans toutes les classes où j’interviens, je ne peux pas confirmer la présence de tous les apprenants. Nous travaillons quand même avec ceux qui sont présents, le temps que les autres ne reprennent », fait savoir Alexandre Ounbazoun, directeur des études du CS bilingue ‘‘Le Berger’’ de Hêvié pour renseigner sur la lenteur dans la reprise des cours chez les apprenants après les fêtes de fin d’année.
Après cette école, cap est mis sur le Collège d’Enseignement Général Hêvié, sis dans le quartier Houinmin à quelques mètres du musée ‘‘Placide Azandé’’. Tout comme le Complexe Scolaire bilingue ‘‘Le Berger’’, tous les apprenants n’ont pas répondu présents à la reprise. Cependant, cet établissement est animé par des élèves, enseignants et membres de l’administration. « Les enfants ont repris mais je ne dirai pas totalement parce qu’ils sont encore dans la fièvre des fêtes. Je pense que c’est bien d’avoir repris le jeudi. Cela va permettre aux apprenants de comprendre que les fêtes sont terminées et qu’il faut revenir à l’école et reprendre le travail avec sérieux. Les professeurs sont instruits pour faire les cours quel que soit le nombre d’apprenants présents ou absents », a déclaré Laurent Koumako, directeur du CEG Hêvié.

Laurent Koumako, directeur du CEG Hêvié

Des postures extravagantes au paiement d’une tranche de scolarité…

A la reprise des classes, des apprenants encore dans la fièvre des fêtes de fin d’année, laissent les cheveux inadaptés au milieu scolaire, mais les surveillants d’établissements veillent au grain. « Nous ne faisons rien sans nous référer au règlement intérieur. C’est d’abord la boussole du surveillant général. Nous avons environ 5 393 élèves à la date d’aujourd’hui avec 83 groupes pédagogiques. Nous avons neuf surveillants adjoints qui travaillent avec nous pour que le volet disciplinaire soit mieux géré et impacté le volet pédagogique puisque les deux vont de pair. En ce qui concerne les cheveux extravagants et les tenues non conformes, chaque surveillant installé par promotion, a comme feuille de route, de veiller à ce qu’il n’y ait pas ces genres de ratés au niveau de leur promotion », a déclaré Alphonse Gbetey, surveillant général du CEG Hêvié pour montrer tout le travail qui entoure le suivi des apprenants.
Pendant les fêtes de fin d’année, les parents font d’énormes dépenses, peinant à la reprise des classes à solder une tranche de la scolarité de leurs progénitures. Le directeur du collège a tôt fait d’organiser une réunion avant les congés pour attirer l’attention des parents sur la problématique. « Nous avons eu, avant d’aller en congés, des réunions avec les parents d’élèves surtout les parents des candidats au BEPC et au BAC. Ils ont été prévenus que déjà le 06 janvier 2022, nous allons procéder au renvoi systématique pour non-paiement des frais de scolarité et de dossiers d’examen », a rappelé le directeur Laurent Koumako. Dans le rang des apprenants, c’est la joie de se retrouver pour reprendre de plus belle. « Heureux je suis de reprendre les classes car avec les amis, on se sent bien. Je compte beaucoup m’entraîner pour réussir cette année », lâche, tout souriant, Albert Déguénonvo, élève en classe de 2de AB2 au CEG Hêvié. Les reporters de Educ’Action ont rallié le CEG Adjarra-Adovié.

Qu’en est-il du CEG Adjarra-Adovié à Pahou ?

Nous sommes au CEG Adjarra-Adovié, dans la commune de Ouidah, arrondissement de Pahou. Il est 16 heures le mardi 11 janvier 2022, certains élèves échangent sous des arbres dans la cour de l’établissement pendant que d’autres sont dans les salles de classe avec leurs professeurs. De loin, une pièce large abrite les documents, les ordinateurs et d’autres accessoires de travail. C’est à cet endroit que se trouvent la direction et le censorat. « Je peux dire que c’est une atmosphère de travail. Vous n’êtes pas sans savoir qu’après les congés de fête, le temps commence à s’accélérer. Il nous reste cinq (5) ou six (6) mois pour les examens de fin d’année », a affirmé Blaise Koundé, censeur du CEG Adjarra-Adovié. Il ajoute par ailleurs : « Ici au CEG Adjarra-Adovié, nos apprenants sont un peu disciplinés. Certes, au premier jour de la reprise, certaines filles avaient des coiffures bizarres mais après 2 ou 3 jours, elles se mettent au point ». Le retard dans le paiement d’une partie de la scolarité des enfants est aussi une préoccupation au CEG Adjarra-Adovié. « Certains parents dépensent de façon exagérée au point où, à la reprise, ils ont des difficultés à honorer leur engagement. Il y a des parents, même s’ils n’ont pas abusé des dépenses, traînent à payer et il faut d’abord renvoyer leurs enfants plusieurs fois avant qu’ils ne soldent. Cela agit sur la conscience des apprenants concernés », a fait remarquer le censeur avant d’inviter les parents à faire un effort pour s’acquitter de leurs obligations.

Gilles-Christ OROBIYI et Wilfrid LOKOSSOU (Stags)

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