Le niveau scolaire des apprenants dégringole de jour en jour au Mali. Et pour cause, l’utilisation des nouvelles formes de communication et les abréviations non conventionnelles constatées de plus en plus dans leur rang.
En effet, l’avènement des réseaux sociaux et des technologies avec leurs corollaires que sont les abréviations non conventionnelles des mots et expressions, affectent le niveau des apprenants. Le phénomène est bien plus intense au niveau des adolescents qui utilisent un code loin des conventions, ce qui rend la lecture illisible et inaccessible à un profane. A en croire certains jeunes interrogés sur la question, cette manière de procéder constitue des avantages pour eux car cela leur permet d’écrire beaucoup de choses en peu de mots. Pour certains de ces apprenants, cela n’a aucun impacte sur leur niveau de langue.
Propos que réfutent certains enseignants dont Moctar Mamari Simpara, professeur de français. « Cette nouvelle forme de communication fait que les élèves ne maîtrisent plus l’orthographe des mots, et pire, ce sont des abréviations qui ne respectent pas les règles conventionnelles admises », se désole l’enseignant de français. Il poursuit en faisant observer que les apprenants utilisent parfois ces abréviations dans des devoirs. « Il arrive que des élèves écrivent quelqu’un avec « kelk1 » et homme avec « hoe ». Même si à l’origine, les abréviations ont été faites dans le but de gagner du temps et de l’espace, les utiliser dans les devoirs et compositions est formellement interdit », a-t-il rappelé.
Estelle DJIGRI