Du lundi 10 au mercredi 12 juin 2024, sur l’ensemble du territoire national, les candidats ont composé dans les épreuves écrites du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), session de juin 2024. Après cette phase des épreuves écrites, quelques candidats dans le département du Borgou, donnent leurs avis sur les épreuves à eux proposées.
Nous sommes le mercredi 12 juin 2024 au centre d’examen du Collège d’Enseignement Général de Hubert Maga. Il est 12 heures, c’est la fin des épreuves écrites du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), session de juin 2024. A cette heure de la journée, les routes sont presque inaccessibles. Et pour cause, des parents de candidats ont conquis la devanture de ce centre d’examen, empêchant ainsi le passage aux usagers de cette route. Aussi faut-il constater dans la cour de ce centre de composition, les candidats qui se dirigent vers le portail avec un regard curieux à la recherche de leurs géniteurs ou tuteurs.
Carine Yarou N’gbi
Si certains de loin arrivent à porter le regard sur leurs parents couplés d’un ouf de soulagement, d’autres s’adonnent à des commentaires sur la qualité des différentes épreuves composées au détour de cet examen de premier cycle du secondaire. Carine Yarou N’gbi est une candidate à cet examen. Elle a composé au centre du CEG Hubert Maga de Parakou. Souriant plus ou moins et coiffée d’un foulard bleu, elle traverse le portail du centre d’examen pour se confier. ‹‹ Les épreuves étaient bonnes. Je me suis défendue, mais la dernière n’était pas à ma portée. Je parle de l’épreuve de mathématiques. Il faut dire que l’heure ne m’a pas suffi pour répondre à toutes les questions ››, a laissé entendre Carine Yarou N’gbi.
Chérifath Souleymane
Tout comme elle, Chérifath Souleymane est candidate. Elle a composé dans le même centre d’examen que Carine Yarou N’gbi. Après avoir passé 3 jours à traiter les épreuves écrites retenues pour le BEPC, elle approuve relativement les propos de sa camarade Carine Yarou N’gbi. ‹‹ Chez moi, c’est l’épreuve de mathématiques qui m’a donné du fil à retordre. Cela a été difficile, mais je me suis tirée d’affaire. Je me sens soulagée, je suis à l’aise. Les épreuves, dans l’ensemble, étaient abordables ››, a déclaré Chérifath Souleymane. Cap est mis sur le centre d’examen du CEG Titirou.
Juanita Akouton
Au centre du CEG Titirou, la SVT au banc des accusés
Au CEG Titirou, c’est le même constat. Des candidats, sourire aux lèvres, se précipitent pour se jeter dans les bras de leurs parents. Juanita Akouton, candidate a composé au centre du CEG Titirou de Parakou. Habillée d’un t-shirt blanc taquiné d’un soupçon de dessin, elle marche au pas de charge pour quitter le centre. Sac au dos, elle affirme : « Je me sens heureuse parce que c’est la fin. J’attends maintenant les résultats. Les épreuves étaient abordables, elles n’étaient pas trop difficiles ». Néanmoins, elle joue la carte de la sincérité en confiant : « J’ai eu des difficultés à répondre à la partie de 2 de l’épreuve de la Science de la Vie et de la Terre (SVT). J’ai fini et je sais que la réussite est déjà là. ›› Maurice Mahougnon, candidat au BEPC, tout comme sa camarade Juanita Akouton, a composé au centre du CEG Titirou de Parakou. ‹‹ Je me sens très bien. La composition a été très bonne. Chez moi, ce sont les mathématiques, la SVT et l’Anglais qui m’ont un peu gêné. Les épreuves étaient bonnes en général. En Physique- Chimie et Technologie, j’ai fait de mon mieux. Les matières dans lesquelles j’ai tellement travaillé sont l’Allemand, la communication écrite et la lecture », dira Maurice Mahougnon, d’un air soulagé. J’ai espoir, ajoute-t-il, que je serais admis au BEPC parce que, dans ces matières, j’ai un peu travaillé.
Maurice Mahougnon
Pour rappel, 124 860 candidats sont inscrits dont 61 696 filles, soit un pourcentage de 49,41%. Par ailleurs, les candidats n’ont plus de choix en ce qui concerne le moderne court, ni le moderne long. « Il a été décidé qu’à l’étape du premier cycle de l’enseignement du second degré, l’ensemble des enfants béninois ait une notion confirmée dans toutes les disciplines d’enseignement sauf l’allemand et l’espagnol pour lesquelles l’apprenant est appelé à opérer un choix. C’est donc la fin du moderne court et du moderne long. C’est l’ère du Brevet d’Etudes du Premier Cycle unique », a déclaré Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle lors de son message à la communauté scolaire à la veille de l’examen du BEPC, session de juin 2024.
Jean-Luc EZIN & Enock GUIDJIME