«Contribuer à une meilleure insertion professionnelle des boursiers de la Fondation Mastercard à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) ». C’est l’objectif d’une étude portée par les responsables du programme de bourse de la fondation. Les conclusions de ladite étude ont été révélées aux responsables d’entreprise pour une validation définitive. C’était lors d’un atelier qui s’est tenu à l’amphi téléthon, situé dans l’enceinte de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le vendredi 22 novembre 2024. S’adressant aux représentants des entreprises, après les avoir remerciés, le professeur Enoch Achigan Dako, le coordonnateur du programme de bourse a affirmé que « c’est à partir du retour que vous nous faites que nous sommes en mesure de structurer les compétences que nous aidons les apprenants à acquérir. De plus en plus, nous sommes dans des systèmes de formation qui nous obligent à être en constante discussion avec vous. Il n’est plus question que l’université forme des gens et oublie leur devenir et oublie la valeur ajoutée qu’ils peuvent produire pour les entreprises ».
Les présentations faites, c’est Jules Mahinou, assistant au suivi-évaluation du programme de bourse Mastercard qui a levé le voile sur les conclusions de l’étude. Elle a porté sur 60 entreprises, organisations de la société civile et internationales. Dans sa communication, il a abordé le contexte de l’étude, la méthodologie utilisée, les résultats obtenus. « Toutes les structures enquêtées ont reconnu que les compétences techniques sont capitales pour le jeune diplômé dans son processus de recherche d’emploi. Il s’agit des compétences qui ont un lien direct avec le métier du demandeur d’emploi, des compétences pratiques », a-t-il souligné. A cela s’ajoute l’exigence pour les demandeurs d’emplois d’avoir des compétences transversales. Les entreprises ont cité, à cet effet, le leadership, la proactivité, la flexibilité, la capacité à gérer des conflits, la résolution de problèmes, le travail en équipe, la pensée créative, la résilience au stress, les compétences en planification et en organisation, les compétences numériques. Sur ce plan, il y a la gestion des délais et la manipulation efficace de l’outil informatique.
Après avoir listé les compétences recherchées auprès des entrepreneurs, il a expliqué que le rôle de l’université est de continuer de développer des curricula de qualité qui puissent prendre en compte des compétences techniques, transversales et numériques, soutenir les étudiants dans l’acquisition de compétences de recherche d’emplois, faciliter l’accès des étudiants aux stages, faciliter le développement des réseaux professionnels des étudiants, organiser des rencontres professionnels-étudiants, susciter l’innovation et l’entrepreneuriat des étudiants en tenant compte des besoins des entreprises.
Au terme de la présentation, les participants ont fait part de leurs questions et contributions. Dans les travaux en groupe et en plénière, ils ont eu l’opportunité d’approfondir leur connaissance de l’étude. Lors de l’exercice, ils ont aussi mis à contribution leurs expériences pour l’identification de leurs besoins et les solutions proposées afin de perfectionner les conclusions de l’étude. Cette mouture finale sera révélée à la communauté universitaire, le 27 novembre 2024. Le rapport final, quant à lui, va servir de base pour engager des collaborations fructueuses entre l’université et les entreprises.
Adjéi KPONON