« Pour les années à venir, l’organisation de l’examen du Baccalauréat sera à la charge du ministère de l’Education nationale. Ce n’est qu’une simple “réforme administrative’’ ». Cette annonce faite par le ministre de l’éducation nationale du Burkina Faso, n’a pas connu un avis favorable dans le rang des apprenants concernés par cette décision. En témoignent les scènes de violences qui se multiplient de jour en jour dans le milieu scolaire burkinabè depuis des semaines déjà.
Lundi dernier, les violences sont montées d’un cran avec la prise d’assaut du plus grand lycée du pays. L’administration du Lycée, le bureau ainsi que le véhicule du proviseur du Lycée Philipe Zinda Kaboré ont été saccagés par les élèves manifestants, laissant ainsi les usagers sans voix. « Nous n’avons jamais vu un tel niveau de violence s’exercer dans nos établissements qui sont censés être des lieux assez paisibles, de bien vivre ensemble. Je déplore cette situation » s’est désolé Alexis Kyelem, le proviseur du Lycée saccagé. Face à cette vague inédite des violences, il se trouve des citoyens qui donnent raison aux élèves. A en croire le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, ces agitations observées dans le rang des apprenants, sont l’œuvre des manipulateurs.
Pour l’heure, les activités académiques sont suspendues et les devoirs de tables de fin d’année reportés aux calendes grecques dans plusieurs établissements scolaires.
Estelle DJIGRI