La Coalition Béninoise des Organisations pour l’Education Pour Tous (CBO-EPT) n’est pas restée en marge de la célébration de la Semaine Mondiale d’Action pour l’Education (SMAE). Elle a organisé, à cet effet, un atelier à l’endroit du monde éducatif du Mono, le vendredi 26 avril 2024 à Comè. Une déclaration a été prononcée par l’organisation à la suite des activités.
La ville de Comè a vibré au son de la Semaine Mondiale d’Action pour l’Education (SMAE), le vendredi 26 avril 2024. Autorités préfectorale et éducative, enseignants, parents d’élèves et élèves du département du Mono ont célébré l’édition 2024 de la SMAE sur l’initiative de la Coalition Béninoise des Organisations pour l’Education Pour Tous (CBO-EPT). Dans la salle de conférence de Classico Hôtel à Comè, ces différents acteurs sont allés à la découverte du thème : « Education Transformatrice ». A travers les discours et panel, ils ont pris connaissance de tout ce qui entre en ligne de compte pour que l’éducation soit transformée et puisse transformer les apprenants pour un développement réel.
Le présidium à l’ouverture de l’atelier
Une cérémonie d’ouverture riche en discours
Autorités préfectorale, municipale et éducative ont marqué cette célébration de discours qui rappellent combien il est important que l’éducation telle qu’elle se présente aujourd’hui, soit réformée afin que des résultats plus concrets soient observés dans le rang des apprenants. Premier à se prononcer, Agbégninou Robert Anani, le chef d’arrondissement de Oumako, représentant le maire de Comè. « Sans l’éducation, aucune nation ne peut vraiment prospérer. C’est l’occasion pour les uns et les autres de savoir que l’éducation doit être l’affaire de tous. », a-t-il dit. C’est d’ailleurs pour cette raison que la vice-présidente de la CBO-EPT, Claudine Lawson Daïzo, estime que « Nous devons réfléchir sur les maux qui minent le secteur de l’éducation et voir comment y remédier pour que le système éducatif soit le plus performant possible. Avec la SMAE, nous réfléchissons sur l’éducation transformatrice parce que nous sommes tous conscients de tous les défis auxquels fait face actuellement notre système éducatif ».
Cette performance voulue pour le système éducatif béninois passe par un préalable. Pour le directeur départemental des Enseignements maternel et primaire du Mono, Augustin Yénou, il est primordial que : « Les renforcements de capacité des acteurs de l’éducation soient une réalité pour une efficacité de leur action aux côtés des apprenants, futurs acteurs de développement. De même, une refonte des programmes d’études s’avère indispensable. Nous pensons que dans un avenir proche, la tendance serait renversée pour que nos enfants soient en mesure de prendre en charge les vrais problèmes de notre société. » Directeur des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle du Mono, Carlos Eméry Hyacinthe Atoun, affirme que l’éducation est un droit pour tous. Mais plus encore, « L’éducation performante est gage d’un développement durable. L’éducation ancrée dans la dynamique d’une transformation et d’une adaptation à relever les défis auxquels nous sommes confrontés tant sur le plan sanitaire, sécuritaire que climatique est encore la bienvenue si elle intègre toutes les couches de notre société. », fait-il observer.
Dans son discours qui marque l’ouverture officielle de cet atelier, le secrétaire général de la préfecture du Mono, Arnaud Agon, revient sur l’importance du thème retenu. « Le thème choisi est évocateur : l’Education transformatrice. A travers ce thème, nous devrons réfléchir par rapport à un nouveau paradigme. Une éducation théorique ne suffit plus. L’éducation transformatrice se veut le vecteur d’un nouveau paradigme fondé sur l’esprit critique, la créativité et l’éthique. Il est donc impérieux qu’ensemble, nous travaillons pour former non seulement des apprenants, mais aussi des citoyens à même d’apporter des solutions aux problèmes auxquels est confrontée notre société », a dit le SG.
Place au panel sur l’Education Transformatrice
Animé par un trio ayant à sa tête le coordonnateur de la CBO-EPT, Hervé Kinha, le panel a permis de développer le thème du jour. « Nous parlons de la transformation de l’éducation parce que nous avons fait du chemin avec un certains nombre de système éducatif, de politique éducative qui ont fait leur preuve. Finalement nous n’avons pas obtenu les résultats espérés. Donc nous avons échangé avec les acteurs pour faire le plaidoyer pour que le gouvernement puisse nous entendre afin que les réformes curriculaires qui sont en cours de la maternelle en Terminal puissent prendre en compte les préoccupations d’adaptabilité des compétences que les enfants doivent acquérir dans le système d’enseignement apprentissage. Ce système doit être innovant, doit autonomiser les enseignants, doit permettre aux élèves d’acquérir des savoirs, des savoir-faire, des compétences qui puissent leur permettre d’être vraiment des acteurs de leur communauté. Pour ce faire, il faut véritablement revoir le programme d’enseignement, les pratiques enseignantes qui sont en vigueur », a-t-il dit.
Au terme du panel, la CBO-EPT a pris une déclaration qui sera transmise aux autorités éducatives pour un changement du système éducatif béninois.