Ils foisonnent par ici au point de nous intoxiquer. Ces messieurs au colle blanc, chichement habillés, bagues scintillantes aux doigts, qui se comportent comme les invétérés de nos services et administrations publics. Ils sont des ubiquistes, patriarches de ces commissions fantoches, insatiables des maigres ressources de la République. Ils n’ont d’yeux que pour les profits. Chers messieurs ! Que vous nous faites honte ! Vous qui dénoncez la mal-gouvernance et baignez dans le détournement des deniers publics ; vous qui invectivez « ça ne va pas » et promouvrez la corruption ; vous qui prophétisez le malheur et enfantez des circuits d’enrichissement illicite. L’heure a sonné pour qu’on vous affiche. D’ailleurs, l’homme du palais, affligé par les insanités, est allé à la rencontre de certains des vôtres dans cette maison de conteneurs entreposés, poumon de l’économie. Il y est allé pour mettre à nu leurs vices de cadres corrompus, incapables de servir la République comme de bons patriotes, et non de faux. Tenez, 115 tonnes de produits pharmaceutiques toxiques gardés dans le noir, plus de 60 kg de drogue jalousement conservés à l’ignorance des instances judiciaires. Des cadres surpayés au frais des contribuables l’ont souhaité et voulu ainsi malgré les normes républicaines. Sans craintes, Ils ont fini par ramener à eux seuls le bien collectif, narguant autorités et même le président de « bénin city ». Incontournables, ils posent sans vergogne leurs actes boulimiques et d’imbécilité, prenant tout un peuple comme des abrutis. Dans des discours scabreux et mal structurés, ils dénigrent la gouvernance au sommet de l’Etat, indexent des collaborateurs du chef et in fine, les vouent aux gémonies comme s’ils sont les seuls fautifs de la République en berne. Que peut le chef à lui seul ? Mauvais citoyens dans l’ombre, ils accrochent au cou très fragile de l’homme de 2006, tous les faux coups, les errements et même leurs propres idioties, faisant de lui le premier monstre à abattre. Alors qu’à y voir de près, ils constituent les premières entravent au développement de par leurs conduites illicites et leur volonté sans limite de tout ingurgiter même à atteindre l’overdose. Ils sont prêts à s’offrir sur un plateau d’or la palme du vol, pourvu qu’ils s’attribuent tous les privilèges. Dans le grand royaume des sous, quatre parmi ces cadres anti-développeurs tomberaient dans la nasse. Ils auraient empoché, à eux quatre, près de 200 millions de Francs CFA. Chers messieurs, vous avez tout fait pour inverser les modèles. Qui vole un œuf, volera un bœuf. C’est aussi une prime. L’oracle a d’ailleurs confessé, tout bas, que vous êtes coutumiers du fait et que la délinquance financière est un sport collectif dans votre empire des dessous de table. Et que toute personne qui tentera de vous discipliner, trouvera malheur en chemin. Alors, vive les cadres de la honte !
Serge-David ZOUEME