Chellon Pierre Hounkandji, directeur de l’Enseignement Maternel du MEMP : « Notre vision est d’accroître la performance de la direction »

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L’atelier de formation des enseignants de la maternelle du département de la Donga sur le développement des valeurs de la paix, a connu sa fin. Chellon Pierre Hounkandji est un inspecteur de l’enseignement du 1er degré. Tout nouveau directeur de l’Enseignement maternel du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP), il revient, dans cet entretien exclusif, sur les 4 jours de ladite formation avant de lever le voile sur sa vision pour le sous-secteur de l’enseignement maternel. Lisez donc !

Educ’Action : Qu’est-ce qui explique votre présence à l’ENI-Djougou ?

Chellon Pierre Hounkandji : Nous sommes à Djougou dans le cadre des renforcements des capacités des enseignants de la maternelle plus précisément des responsables d’Unités Pédagogiques, les Co-responsables d’Unités Pédagogiques. C’est sur le développement des valeurs de la paix. Nous avons aussi associé les membres du corps d’encadrement pour que le suivi de l’implémentation des acquis puisse se faire aisément sur le terrain.

Pourquoi le thème le développement des valeurs de la paix ?

Actuellement, le monde entier est en proie à des conflits, des actes de terrorisme, des violences et des guerres. Il est question que nous préparions des enfants épris de paix, des enfants qui peuvent cultiver à tout point de vue, les valeurs de la paix. Pour cette raison, nous avons estimé qu’il faut aller vers les plus jeunes que sont les enfants des écoles maternelles. Ce sont des enfants qui peuvent développer des réflexes relativement à la notion de paix. C’est pour cela que nous avons décidé de travailler avec les enseignants de la maternelle de la Donga.

Pourquoi le choix de la Donga ?

Nos actions ne sont pas spécifiques à la Donga dans ce cas. Il faut dire que nous avons l’intention de couvrir tout le territoire et nous sommes appuyés par l’Unesco. Nous évoluons progressivement. Nous avons déjà parcouru certains départements. Nous avons déjà fait le Borgou, l’Atlantique. Par la grâce de Dieu, pour les prochaines formations, nous irons dans l’Atacora. Donc tout le pays sera impacté par rapport à cette thématique. Nous allons œuvrer, travailler pour que tous les enseignants puissent être impactés dans le pays.

Vous êtes le tout nouveau directeur de l’Enseignement maternel. Quel est l’état des lieux de votre sous-secteur ?

Il est vrai que je suis à la tête de la Direction de l’Enseignement Maternel (DEM), il y a quelques jours. L’état des lieux que l’on puisse faire est que c’est une direction que nous avons vue et qui n’a pas encore de visibilité en termes de performance. C’est pour cela que nous avons comme vision d’accroître la visibilité, la performance de la DEM. Donc, nous aurons à développer des activités qui pourront rendre la direction visible. Nous ferons des activités qui pourront lui permettre de performer. Pour que cette direction puisse être plus visible, nous pensons à certaines activités, notamment les curricula par exemple, booster le taux de préscolarisation, booster le taux d’accès des écoliers à l’enseignement maternel. Nous allons essayer de travailler avec les différents acteurs pour que l’équité et le maintien puissent être au rendez-vous. Pour atteindre cet objectif, nous allons essayer de travailler également avec les partenaires qui nous soutiennent. Je pense par exemple à l’Unicef, à l’Unesco et les Ong qui vont nous appuyer afin que nos objectifs soient atteints.

Quelles sont les actions que vous entendez mener, de façon concrète alors, pour faire accroître le taux de préscolarisation ?

L’ODD 4 en son point 2 prévoit qu’il faut travailler pour que les apprenants puissent être préscolarisés. Même dans les zones où la préscolarisation est faible, il faut essayer de mettre en œuvre des actions phares afin que ces apprenants puissent être préscolarisés. Lorsqu’on prend les apprenants qui sont dans les zones défavorisées, les parents ne connaissent pas la valeur des écoles maternelles. Donc il faut l’améliorer ce taux. Notre travail est d’agir sur certains leviers pour que le taux connaisse une amélioration.

Parlant de levier, sur quoi comptez-vous mettre l’accent pour faire de l’équité une réalité ?

Nous parlons aujourd’hui de l’éducation pour tous. Et quand nous parlons de l’éducation pour tous, cela voudra dire que les filles et les garçons doivent être préscolarisés. C’est vrai qu’au niveau des garçons, nous avons atteint un taux appréciable. Maintenant au niveau des filles, il faut œuvrer pour qu’elles soient préscolarisées. Aujourd’hui, cette équité doit être celle qui permet au citoyen lambda de comprendre que tous les enfants sont pris en compte. Qu’ils soient dans une zone rurale ou une zone urbaine, il faut qu’ils puissent savoir qu’en matière d’équité, nous avons atteint un taux appréciable.Cette équité doit toucher les deux cibles.

Que dire pour conclure ?

Il faut dire que je suis content d’avoir organisé cette activité appuyée par l’Unesco. Je profite de l’occasion pour remercier l’Unesco, notre ministre et tous ceux qui nous ont appuyés afin que nous puissions véritablement booster ce secteur qui peine à décoller. Notre bataille est d’œuvrer pour avoir une direction au service du développement de la petite enfance.

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Propos recueillis par Enock GUIDJIME

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