«L’évidence scientifique recommande d’examiner les conditions de l’émergence du panafricanisme économique africain à travers une analyse transversale et pluridisciplinaire de ce régionalisme économique renaissant. Plus précisément, les panélistes tenteront de comprendre les mécanismes de fonctionnement du nouveau régionalisme africain, d’en apprécier les effets socio-économiques, d’identifier les difficultés de sa mise en œuvre et les mécanismes de régulation et de dégager les leçons pour l’avenir. Au regard des communications retenues pour ce colloque et de l’expertise mobilisée, je reste persuadée qu’à la fin des travaux, des recommandations pertinentes et exploitables sortiront de vos réflexions constructives en vue de l’amorce d’un développement économique durable de l’Afrique ». Philippe Lalèyè, le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, vient ainsi donc de procéder à travers ces mots, au lancement officiel du colloque international intitulé : « La ZLECAF : Renforcer les capacités et partager les connaissances pour un développement économique inclusif et durable. »
Conjointement organisé par l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) à travers la Faculté de droit et sciences politiques et l’Université de Montréal, du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 2023, dans l’amphi Idriss Déby Itno de l’UAC, cette rencontre d’envergure internationale a focalisé l’attention des participants venus de plusieurs pays sur les enjeux relatifs à la mise en œuvre de la ZLECAF. Créée le 21 mars 2018, à Kigali au Rwanda, la construction de la ZLECAF vise à supprimer les barrières tarifaires et non tarifaires en vue d’une croissance économique soutenable et d’un développement durable.
Ainsi, renseigne la vice-rectrice chargée de la coopération interuniversitaire, des partenariats et de l’insertion professionnelle, Nelly Kèlomè, les différentes thématiques qui seront développées au cours de ce colloque, « devraient permettre une meilleure compréhension du contexte du renouveau du régionalisme africain, des mécanismes de régulation et de règlement des différends économiques qui en résulteront ainsi que de ses impacts socio-économiques, environnementaux et culturels ». Vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux de l’Université de Montréal (Québec Canada), Valérie Amiraux a fait le point des nombreuses actions menées et celles à développer au cours des prochaines années afin de contribuer à un modèle de développement inclusif et durable et de relever certains des défis de l’espace économique francophone. « C’est en partageant les connaissances, en fédérant les énergies et en tissant des liens entre les acteurs du monde universitaire et du milieu politique, du secteur privé que nous renforcerons notre compréhension des enjeux clés qui nous unissent au sein de l’espace francophone qu’ils soient politiques, économiques ou culturels », a fait observer Valérie Amiraux.
Plusieurs thématiques seront développées au cours de ces 2 jours de colloque. Entre autres, la ZLECAF : panafricanisme économique (rationalités sous-jacentes et analyse critique) ; La liberté de commerce et de l’investissement et les règles d’accès au marché africain ; les enjeux environnementaux et le développement durable, pour ne citer que celles-là.
Estelle DJIGRI