Démarrée depuis le 26 Octobre dernier, la série de concerts organisée par l’Institut Français de Cotonou dans le cadre de ses cinquante années d’existence au Bénin poursuit son coup normal. Après le passage sur scène du Tout-puissant orchestre poly-Ryhmo, la prestation du révolutionnaire des temps modernes Didier Awadi et du spectacle humoristique de Mamane, le gondwanais, ce fut le tour des artistes Dag Jack et de Gilles Gnonnas accompagnés par le talentueux orchestre « les Black Santiago », de rendre un hommage vibrant à deux icônes de la musique béninoise que sont Gnonnas Pédro et G.G. Vikey. Symbole de la persévérance, de l’énergie, de l’enthousiasme et de la bonne humeur, Gnonnas Pédro, le virtuose de la guitare a laissé derrière lui un héritage riche que le public, féru de la musique traditionnelle Agbadja et de la salsa moderne, est venu redécouvrir le samedi dernier à travers la prestation de Gilles Gnonnas. Fils du Dadjè national, Gill semble bien assurer l’héritage musical de son père. En témoigne sa performance d’artiste largement applaudie par les mélomanes au théâtre de verdure de l’institut. Pendant plus d’1h30mn de prestation, Gilles Gnonnas a su égayer le maigre public mais enthousiaste qui a effectué le déplacement, en lui faisant revivre quelques chansons glorieuses de son père. A sa suite, Dag Djack, un autre phénomène de la musique, assez baigné dans l’interprétation des morceaux de G.G. Vikey, vient sur scène. Avec sa voix qui ressemble à quelques nuances près à celle de G.G.Vikey, Dag Jack a séduit plus d’un lors de sa prestation qui n’a durée qu’une demi-heure mais époustouflante. « Sur le Lac Ahémé », « Vive les Mariés », « le Gentleman Vikey » et « Adowè » sont quelques-uns des morceaux du répertoire de l’artiste qui ont été repris. Un répertoire de chansons immortelles qui constitue une mine d’inspiration pour la nouvelle génération de chanteurs et de musiciens béninois. Avec le morceau « Azo » de Gnonnas Pédro, le duo Dag Jack et Gilles Gnonnas prendra congé des spectateurs qui malgré la fin du concert, restaient toujours accrochés à leurs sièges parce que voulant que le spectacle se poursuive.
Edouard KATCHIKPE