Concours d’entrée dans les Lycées d’Enseignement Technique : Des candidats venus composer, hier, sans cartes scolaires

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Ils sont au total 12.845 candidats à composer, hier lundi 30 août 2021, le concours d’entrée dans les Lycées d’Enseignement Technique (LET). Au Lycée Technique Coulibaly de Cotonou, l’un des centres de composition dans le département du Littoral, Educ’Action est allé faire le constat de terrain avec quelques difficultés relevées, mais progressivement résolues par le chef centre et les surveillants. Reportage !

Ce lundi 30 août 2021 alors que l’horloge indiquait 8 heures 03 minutes, des parents et candidats visiblement stressés, mettent encore la pression sur le gardien des lieux, avec des échanges parfois durs et houleux devant l’entrée principale du Lycée Technique Coulibaly de Cotonou. Ces apprenants accompagnés pour certains, de leurs géniteurs, y sont pour la composition du concours d’entrée dans les Lycées d’Enseignement Technique (LET). « C’est ma fille qui a oublié sa carte scolaire à la maison. Donc, je suis venu remettre cela aux surveillants pour qu’elle puisse composer tranquillement, mais le gardien ne nous facilite pas la tâche », confie, très irrité, à Educ’Action le père d’une candidate. Au Lycée Technique Coulibaly, l’un des centres de composition du Littoral, le personnel du secrétariat et les surveillants font les navettes à l’intérieur pour pallier les difficultés qui s’imposent à eux. D’autres candidats, en retard, peinent encore à retrouver leur centre ou salle de composition. C’est le cas de cette dame, plus de la trentaine révolue, qui se perd encore dans la cour avec son enfant à la recherche du centre de composition. A un responsable du secrétariat, elle s’ouvre presque en larmes : « Nous étions au Lycée Technique Privé de Kpondéhou où on nous a dit que l’enfant n’est pas inscrit et que son nom doit se retrouver au Lycée Technique Coulibaly. Nous sommes venus ici et on nous retourne encore à Kpondéhou … ». Le temps de discuter avec ce parent affolé pour une plausible solution que le devoir appelle à nouveau le responsable du secrétariat, lui qui doit urgemment répondre à une autre sollicitation au niveau de la première salle située du côté droit du bâtiment G, qui sert de tour de contrôle. A l’entrée de la salle, apprenants et parents sont venus exposer leurs problèmes.

Des apprenants venus composer sans leurs cartes scolaires

A huit (08) heures passées de plus d’une demi-heure, le chef centre donne des instructions à ses collaborateurs pour aller vite. C’est la course contre la montre afin de surmonter les difficultés latentes, en l’occurrence les problèmes d’oubli ou d’expiration de cartes, d’indication de salles de composition ou de renseignements à propos de numéros de table. Fon, Mina, Xwla, Goun, Français, toutes les langues nationales sont mises à contribution pour échanger avec les parents présents devant la salle ‘’tour de contrôle’’. Au téléphone, d’autres sont expressément invités à ramener les cartes de leurs enfants au centre de composition. Selon les indiscrétions sur place, une centaine de parents sont ainsi appelés pour aider à résoudre cette difficulté de carte. Par ailleurs, des candidats de différentes spécialités sont parfois réunis dans une même salle de composition. Progressivement, de l’avis des responsables du centre, les problèmes relevés vont trouver solutions.
Après des minutes de retard, la sirène retentit enfin autour de 9 heures 12 minutes pour donner le top du concours. Les premières épreuves sont aussitôt distribuées aux candidats sous le regard attentif des surveillants de salles. Dans ce centre de composition du département du Littoral, 1.200 candidats ont composé en spécialités des Sciences et Techniques Industrielles pour le cycle 1, puis en cycle 2 en Sciences et Techniques Administratives et de Gestion (STAG), Hôtellerie et Restauration (HR), Education Familiale et Sociale (EFS), Tourisme.
Il convient de souligner qu’à la veille du concours, le Directeur des Examens et Concours du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle a pourtant invité les parents et candidats à se rendre tôt dans les centres de composition pour consulter les listes déjà affichées et profiter de l’occasion pour se renseigner sur les salles de composition avant le jour ‘‘J’’. Ce qui visiblement n’a pas eu l’écho souhaité auprès des parents et candidats.

12.845 candidats répartis dans 17 centres de composition au plan national

Lycée Technique de Natitingou, Lycée Technique Commercial et Industriel de Djougou, Lycée Technique et Professionnel de Kandi, l’Ecole de Formation Médico-Sociale (EFMS), CEG 1 de Dassa, Lycée Technique de Bohicon, CEG 4 Bohicon, CEG 1 Lokossa, CEG Aplahoué, CEG 1 Allada, Complexe Scolaire Aimé Césaire, Lycée Technique Coulibaly, Lycée Technique et Professionnel de Kpondéhou, Lycée Technique et Professionnel de Porto-Novo, CEG Davié, Lycée Toffa 1er et le Lycée Technique de Pobè. Ce sont les dix-sept (17) centres de composition retenus sur l’ensemble du territoire national pour accueillir les 12.845 candidats pour le concours d’entrée dans les Lycées d’Enseignement Technique (LET).

Impressions de quelques candidats après la composition

Elisée Agougou, candidat en menuiserie

«Nous avons trois (03) matières à composer. Ce matin, nous avons fait l’EST et l’Expression écrite. Le soir, nous allons composer en mathématiques. J’ai choisi la filière menuiserie pour être plus indépendant. »

Georgette Atchekpe, candidate en Métiers de Mode et Vêtements

«Cette première matinée de composition n’était pas si mal. L’ambiance était bonne. J’ai composé en communication écrite et en mathématiques. Il ne reste que les SVT, donc je pense que je vais m’en sortir. »

Dieu-donnée Thalès Dehoungbo, candidat en construction bâtiment

«J’ai composé en Physique et en Français. Toutes les épreuves étaient faciles. J’ai choisi la filière ‘‘Construction bâtiment’’ et je peux dire que tout s’est bien passé. J’ai bien composé sans stress et je suis sûr de réussir. »

Honorine Akondé, candidate en Installation et Maintenance Informatique

«J’ai composé en communication écrite et en maths. L’ambiance est bon enfant. Les épreuves étaient abordables. Ce n’était pas stressant et cela ne faisait pas peur. J’ai fait de mon mieux et je suis sûre de m’en sortir. »

Lydia Mahussi Akoutey, candidate en EFS

«Ce matin, j’ai composé dans l’Expression écrite et EST. Les épreuves ont été abordables. Je n’ai jamais subi cette épreuve quelque part, mais j’avoue que c’est facile. J’ai composé sans difficulté. L’ambiance était bonne dans ma classe. »

Edouard KATCHIKPE & Adjéi KPONON

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