Au nombre des défis à relever par la jeunesse actuelle, figure en bonne place celui lié à la bonne gouvernance. Faisant de cette problématique une préoccupation majeure, la « Jeunesse de l’Ache » a initié une conférence publique à l’endroit de plusieurs jeunes sur le sujet. C’était le jeudi dernier à l’Infosec de Cotonou.
« La jeunesse face aux défis de la bonne gouvernance », c’est le thème de cette conférence publique à laquelle plusieurs jeunes, notamment ceux chrétiens de l’Union des Eglises Evangéliques du Bénin (UEEB) ont été conviés, jeudi dernier, jour de la célébration de la fête de l’Assomption. Organisée par la « Jeunesse de l’Ache », un groupe de jeunes partageant des valeurs sociales communes et engagés à les promouvoir, cette rencontre est l’une des activités inscrites au programme du Projet Ache week 2013 démarré le 11 août et qui a prit fin hier dimanche. Cette causerie animée par le coordonnateur de l’Ong Social Watch, Gustave Assah, le coordonnateur du PADA, Jacob Ishola, le professeur à l’Injeps Alphonse Gaglozoun, le pasteur de l’UEEB d’Akpakpa, Jérémie Boroté, et Bernard Elègbè est une initiative qui, selon les organisateurs, permettra à la jeunesse de prendre conscience de la responsabilité qui devrait la motiver à agir dans la société d’aujourd’hui et de demain dans son implication dans la gouvernance de la société et le développement de relations humaines satisfaisantes. Prenant la parole à tour de rôle, les cinq conférenciers ont partagé avec ces jeunes leurs expériences dans le domaine de la gouvernance en leur prodiguant également des conseils nécessaires pour l’atteinte de cette problématique importante dans le processus de développement d’une nation. « Pour que la bonne gouvernance soit effective, les jeunes doivent se passer de certaines passions et comportements qui pourraient les conduire à la dérive », ont souligné les conférenciers. « La jeunesse doit être capable de dire non à la corruption, à la manipulation, à l’achat de conscience et à la recherche du gain facile », dira Gaglozoun Alphonse dans son intervention. Pour ce faire, Jacob Ischola pense que les jeunes doivent s’approprier certaines aptitudes telles que la rigueur au travail, la modération, l’hospitalité, la spécificité et l’humilité. Relever les défis de la bonne gouvernance implique également une bonne formation, une éducation de qualité qui ne s’enseigne pas forcément à l’école, ni à l’université, reconnait Gustave Assah. Mais dans la foi en Dieu le créateur, la jeunesse peut atteindre ses objectifs, a conclu le Pasteur Jérémie Boroté. Les multiples questions pertinentes évoquées par les participants et auxquelles les conférenciers ont apporté des réponses démontrent de l’intérêt pour ces jeunes de faire désormais de la bonne gouvernance un cheval de bataille.
Edouard KATCHIKPE