« Cet atelier est d’une importance capitale pour notre système éducatif et sécuritaire en ces moments où plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest font face à des troubles qui se manifestent par la violence criminelle et terrifiante du terrorisme. Le Bénin, cet Etat historiquement ilot de paix en Afrique, n’échappe guère à des menaces croissantes depuis 2019 ». C’est par ces mots que le Dr Paulette Okpeicha-Gnanvi, secretaire générale de la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco (CNBU), relance le débat sur la nécessité de développer les valeurs de la paix dans le secteur éducatif, notamment dans le sous-ordre de l’enseignement maternel. Ces propos sont tenus ce mercredi 5 mars 2025 à l’ENI-Djougou lors de l’ouverture d’un atelier de renforcement des capacités des enseignants de la maternelle sur le développement des valeurs de la paix.

Les participants attentifs à la communication
Venus des Circonscriptions Scolaires de Bassila 1, de Bassila 2, de Djougou 1, de Djougou 2, de Ouaké, de Copargo, ils sont une quatre-vingtaine de participants à prêter une oreille attentive aux mots de leur représentant au Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP).
« Comme on le dit généralement, c’est l’enfant qui perpétue la lignée. Pour comprendre un adulte, il faut aller dans son enfance. Qu’est-ce qu’il a été dans l’enfance ? Et Montessori a été clair quand elle dit que l’enfant est le constructeur de l’homme », a rappelé Chellon Pierre Hounkandji, le directeur de l’Enseignement maternel, avant d’insister que la direction dont il a la charge est soucieuse de la préservation de la paix. En la matière, soutient-il, nous estimons que pour que l’enfant devienne l’adulte de demain, il est important de contribuer à la formation complète de son être. Cet atelier qui se veut rassembleur des Responsables d’Unités Pédagogiques (RUP), Co-RUP, des conseillers pédagogiques, des chefs de Circonscriptions Scolaires, est organisé par la Direction de l’Enseignement Maternel avec l’appui technique et financier de l’UNESCO à travers le Programme de Participation 2024-2025.
« Sans la paix, tout le reste de l’existence humaine est compromis. Je vois par-là l’importance de ce qui nous réunis ce matin », dira Augustin Monha, directeur de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Djougou.
Sabaïna Adéléké épouse Gbaguidi, communicatrice a, pour la circonstance, mis l’accent sur la notion de la paix et les institutions qui œuvrent pour son affermissement.
Cet atelier de formation prend fin le samedi 8 mars prochain.
Enock GUIDJIME, depuis Djougou