L’année 2025 s’annonce comme un tournant stratégique pour le développement des secteurs du tourisme, de la culture et des arts au Bénin. Sous l’impulsion du ministre Babalola Jean-Michel Hervé Abimbola, une série d’actions et de projets sont programmés pour renforcer l’attractivité du Bénin et faire de ces secteurs des piliers essentiels de l’économie nationale.
Le Bénin mise sur le développement de son potentiel touristique en investissant dans des infrastructures de qualité et en valorisant son patrimoine naturel et culturel. Parmi les priorités, le lancement officiel de la destination Bénin constitue une étape clé pour attirer davantage de visiteurs. Ce projet ambitieux s’accompagne d’une série de mesures concrètes :
– La sécurisation des espaces protégés, notamment le Parc Pendjari et le Parc W, qui sont des joyaux de la biodiversité ouest-africaine.
– La poursuite des travaux dans des sites emblématiques, tels que Ganvié, souvent appelée la Venise de l’Afrique, où des infrastructures modernes sont en cours de construction pour améliorer les conditions de vie des habitants et renforcer l’attractivité touristique.
– Le développement de complexes touristiques modernes, notamment le village de vacances de type CLUB MED et le complexe Marina. Ces projets visent à diversifier l’offre touristique et à attirer une clientèle internationale.
– La réhabilitation du patrimoine historique, avec des projets tels que la rénovation des Palais royaux d’Abomey et la construction du Musée des Rois et des Amazones du Danhomè (MuRAD), destiné à valoriser l’histoire du royaume d’Abomey et à renforcer le sentiment d’appartenance nationale.
Des initiatives comme l’aménagement de la mare aux caïmans à Goumori ou la construction du Musée d’art contemporain de Cotonou démontrent également la volonté du Gouvernement de promouvoir des sites moins connus tout en consolidant les grands pôles touristiques.
Le ministre Jean-Michel Abimbola
Modernisation et transmission de la culture
Le secteur culturel n’est pas en reste. En 2025, plusieurs projets visent à moderniser les infrastructures, structurer les filières artistiques et renforcer la transmission du patrimoine. Parmi les principales actions figurent :
– La mise en service d’infrastructures culturelles, comme les arènes culturelles et le Quartier Culturel de Cotonou (QCC), conçu pour être un espace dédié à la création et à la diffusion artistique.
– La généralisation des classes culturelles, qui permettent aux élèves de découvrir et de pratiquer les arts et la culture dès leur plus jeune âge.
– La structuration des filières culturelles, avec des mécanismes de financement innovants pour soutenir les artistes et les créateurs.
– La préservation du patrimoine, grâce à la mise en œuvre de la nouvelle loi sur la protection du patrimoine culturel et à la coopération muséale.
Dans cette dynamique, le Gouvernement prévoit également de renforcer l’accès numérique aux ressources culturelles, en dématérialisant les services de lecture publique et les documents culturels.
Des événements pour renforcer le rayonnement international
2025 sera une année riche en événements culturels et artistiques. Le Festival des masques, les Vodun Days à Ouidah, et le Mois de la mode figurent parmi les rendez-vous phares. À cela s’ajoutent des manifestations internationales, telles que la participation du Bénin au Salon international du textile africain (SITA) et l’organisation de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA).
D’autres initiatives, comme le Grand Prix littéraire et le Salon national du livre, traduisent l’importance accordée à la littérature et au patrimoine immatériel. Le Gouvernement entend également intensifier la promotion de l’art contemporain avec des projets comme la phase 3 des fresques du Port autonome de Cotonou.
Un budget ambitieux, mais des défis persistants
Lors de sa présentation devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale, le ministre Abimbola a été félicité pour son leadership et les résultats obtenus en 2024. Parmi les réalisations phares, on note l’organisation du pavillon du Bénin à la Biennale internationale de Venise, des expositions itinérantes en Martinique et en France, ainsi que la fête de la musique et les Vodun Days.
Cependant, malgré une augmentation de 38 % du budget sectoriel, plusieurs députés ont souligné que les ambitions portées par le Gouvernement nécessitent des moyens encore plus conséquents. Ils ont notamment plaidé pour une augmentation substantielle des crédits alloués à la culture et au tourisme, considérant ces secteurs comme des leviers stratégiques pour le développement économique et la création d’emplois.
Edouard KATCHIKPE
