Démarrage, hier, du Baccalauréat, session de juin 2021 : Les candidats motivés bravent la grosse pluie

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L’examen du Baccalauréat a démarré, hier lundi 21 juin, sur l’ensemble du territoire national. Les 82.938 candidats inscrits pour cette session de juin 2021, hormis les défaitistes, ont rallié les centres de composition, péniblement pour certains d’entre eux en raison de la forte pluie qui s’est abattue, tôt le matin, sur plusieurs artères et localités dans différents départements du pays. Pour le point fait de la première journée des compositions par les reporters de Educ’Action déployés sur le terrain comme ce fut le cas lors du CEP et du BEPC, tout semble bien se dérouler sauf les cas d’absences relevés ça et là.

Le Baccalauréat dicte ses épreuves aux candidats, depuis hier lundi partout au Bénin. Grand rendez-vous d’évaluation des connaissances acquises en classe de Terminale, l’examen a pris son envol sans grandes difficultés dans les centres de composition sillonnés par les professionnels des médias de Educ’Action. Dans le Littoral comme dans l’Atlantique, tout semble bien se passer. Par endroits, des cas d’absence sont à déplorer comme c’est souvent le cas à chaque session. Plusieurs raisons peuvent motiver ces absences, toutefois le grand nombre a répondu présent.
CEG Gbégamey, le centre du Littoral qui a abrité le lancement de l’examen pour le département. Il est 7 heures 25 minutes. La pluie torrentielle matinale n’a pas émoussé l’engagement des candidats et parents qui convergent en grand nombre vers ce centre d’examen. Au portail du collège, les candidats sont autorisés à s’infiltrer pendant que les parents, en revanche, doivent rester au dehors. Au secrétariat du centre d’examen, chef centre, secrétaire, surveillants de salles et autres membres de surveillance continuent à échanger et à passer au peigne fin les dernières consignes avant le démarrage des compositions. Les uns après les autres, les surveillants prennent possession de leurs enveloppes et feuilles de composition, puis se dirigent vers leurs salles, sous les regards des autorités départementales présentes sur les lieux pour procéder au lancement officiel, phase départementale.

Le lancement de l’épreuve dans le Littoral

7 heures 58 minutes. La délégation des autorités conduite par le préfet du Littoral procède au contrôle du scellé de l’enveloppe. « Mademoiselle, vous allez vérifier que l’enveloppe est bien scellée, bien fermée, sans aucune possibilité de failles quelque part », demande Alain Orounla, préfet du Littoral, à l’une des candidates dans la salle de composition qui accueille le lancement des épreuves. « C’est bien scellé », répond la candidate. Puis un deuxième candidat : « Jeune homme, c’est bien scellé? » Le temps de vérifier, le jeune candidat répond : « Oui monsieur, c’est bien scellé ! ». Après une troisième vérification, l’enveloppe est ouverte, laissant apparaître l’épreuve de composition. «Vous avez vu, c’est scellé », interjette le préfet Alain Orounla. Avec le premier adjoint au maire de la ville de Cotonou, il procède à la distribution de l’épreuve de composition française.
Selon Robert Dossou Gbodjinou, Directeur Départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (DDESTFP) du Littoral, le département compte « 11.335 candidats répartis dans dix-huit (18) centres de composition ». Avec le premier adjoint au maire de Cotonou, Randyx Ahouandjinou, il invite les candidats à la sérénité. « Nous avons dit aux enfants de ne pas avoir peur car, ce n’est qu’une évaluation. Les travaux dirigés ont été initiés par la municipalité pour galvaniser les enfants afin qu’ils s’en sortent face aux épreuves. Les dispositions ont été prises pour que la pluie ne pose pas de problème aux candidats », a rassuré le premier adjoint au maire. Le préfet du Littoral, Alain Orounla, a, quant à lui, salué les efforts fournis par les uns et les autres pour la réussite de l’examen, notamment en matière de scolarisation. « Nous espérons que nous aurons le meilleur taux de réussite dans le Littoral. Il y a quasiment autant de filles que de garçons dans le Littoral, ce qui confirme la tendance que nous avons observée au BEPC, à savoir une scolarisation de plus en plus massive de nos filles et de nos sœurs. Cela est à encourager », souligne le préfet. Après le CEG Gbégamey, la délégation préfectorale s’est rendue dans d’autres centres de composition du département pour s’enquérir du bon démarrage de l’examen.

Eléonore Yayi Ladékan et Kouaro Yves Chabi au lancement officiel du BAC à Djougou

Au CEG Sainte Rita, difficile accès aux informations officielles

Le Collège d’Enseignement Général Ste Rita sis en face de l’Office du Baccalauréat fait partie des centres de composition du Littoral. A l’entrée, des dispositifs de lavage des mains sont installés pour ainsi rappeler à la conscience collective que la Covid-19 est toujours d’actualité en cette période d’examen. Dans les salles de composition, les candidats assis, les regards fixés sur leurs copies, essayent d’en découdre avec l’épreuve de composition française à eux soumise. Au secrétariat du centre, l’ambiance est bon enfant. Le chef centre et ses adjoints s’affairent à ranger quelques documents laissés en vrac aux fins de faciliter la poursuite des travaux entrant dans le cadre de la phase écrite de cet examen du premier diplôme universitaire. Seulement ici, la presse n’est pas la bienvenue. Pas de questions à poser, ni de réponses à donner, même pas sur les effectifs des candidats qui composent dans le centre. « Nous n’avons pas reçu de mandat pour parler à la presse. La communication est sensible aujourd’hui. Si vous avez un ordre de mission, nous pouvons parler. En plus, notre supérieur hiérarchique ne connaît pas encore le visage des statistiques. Ce n’est pas bien qu’on vous donne ces informations », déclare à Educ’Action, une religieuse, membre du corps de surveillance.

Les surveillants recevant les dernières consignes avant le déploiement dans les salles

Des surveillants en retard, aussitôt remplacés

Dans les centres de composition des CEG Le Nokoué et Kouhounou-Vèdoko, les candidats ont répondu présents à l’examen du Baccalauréat. Malgré la pluie, les épreuves ont rigoureusement démarré à 08h00, à en croire les superviseurs desdits centres. Au CEG ‘‘Le Nokoué’’ qui accueille les candidats de la série D, ils sont au total six cent quatre-vingt-dix (690) candidats inscrits, soit trois cent vingt-six (326) filles et trois cent soixante quatre (364) garçons, répartis dans vingt-trois (23) salles de composition, avec trois (03) cas d’absence. Ici, les épreuves ont été lancées en présence des autorités locales. « Les candidats étaient là très tôt malgré la pluie. Et on a procédé au lancement de la première épreuve de la journée, le Français, en présence du Chef d’Arrondissement », a renseigné Chakirou Toukourou, superviseur du centre du CEG ‘‘Le Nokoué’’. Il renseigne au passage que quelques candidats malades ont été envoyés à l’infirmerie pour des soins. « Ce sont des cas de maux de ventre, de malaise et comme nous sommes dans la période pluvieuse, il y a le paludisme qui sévit. Certains n’ont pas pris des dispositions et donc, on essaie avec l’aide de l’infirmière de juguler tous ces problèmes », a-t-il laissé entendre.
Au centre du CEG Kouhounou-Vèdoko, sur les neuf cent soixante (960) candidats dont quatre cent quatre-vingt-cinq (485) filles et quatre cent soixante-quinze (475) garçons inscrits pour le compte de la série B, le superviseur Barnabé Akplogan informe que vingt (20) candidats, quatorze (14) garçons et six (06) filles, ont brillé par leur absence. Les absences n’ont pas été constatées seulement dans le rang des candidats, à en croire les propos du superviseur. « Nous avons enregistré des retards dans le rang des surveillants. Sur le total des surveillants, six (06) ont été en retard et nous les avons aussitôt remplacés par d’autres surveillants » a-t-il signalé.

Des statistiques du BAC 2021 selon le DOB

Pour rappel, 82.938 candidats sont retenus pour affronter les épreuves écrites de l’examen du Baccalauréat dans 132 centres de composition du pays. Des statistiques annoncées par Alphonse Da Sylva, Directeur de l’Office du Baccalauréat (DOB), 12.475 candidats sont de moins cette année, soit 13,07% par rapport à l’effectif de l’année dernière qui était de 95.413 candidats. Cette régression, explique Alphonse Da Sylva, est liée aux travaux de toilettage réalisés grâce à la plateforme EducMaster qui a permis de sortir les candidatures fantaisistes pour ne conserver que les apprenants qui ont suivi un cursus scolaire régulier et véritablement prêts pour affronter les épreuves. « Le total des filles inscrites est de 31.931, soit 38,50% contre 51.007 candidats de sexe masculin », indique le DOB lors de son compte-rendu, jeudi dernier, aux ministres Eléonore Yayi Ladékan, de l’enseignement supérieur, et Kouaro Yves Chabi, en charge de l’enseignement secondaire. La diminution de 13% du taux des candidats inscrits à l’examen de cette année a engendré la fermeture provisoire de six (06) centres de composition à savoir les Collège Catholique Saint Augustin à Natitingou, CEG Titirou à Parakou, Collège Catholique d’Azovè, CEG 3 de Lokossa, CEG Agbokou à Porto-Novo et le CEG Zogbo à Cotonou. « C’est avec une grande et réelle satisfaction que j’ai personnellement suivi l’état des préparatifs de l’organisation du Baccalauréat. Je constate que l’Office du Baccalauréat est prêt pour que les candidats composent les épreuves. Je voudrais, en ma qualité de ministre de l’Enseignement secondaire, rassurer les parents d’élèves que toutes les dispositions ont été prises au niveau de nos écoles, collèges et lycées pour que les programmes d’études soient achevés. Nos apprenants sont censés être prêts pour affronter les épreuves du Baccalauréat », a déclaré Kouaro Yves Chabi lors de son intervention à cette occasion. « Je félicite toute l’équipe de l’Office du Baccalauréat, les acteurs à la base, les enseignants qui ont préparé les candidats, les partenaires qui ont accompagné ce processus de formation, les superviseurs, les surveillants. Je voudrais aussi rassurer les parents et les candidats qu’ils vont composer dans de bonnes conditions… », martèle, pour sa part, Eléonore Yayi Ladékan, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

         

CEG 1 Djougou abrite le lancement officiel

Le lancement officiel de l’examen du Baccalauréat, cette année, a eu lieu dans les locaux du CEG 1 Djougou dans le département de la Donga. Les ministres Eléonore Yayi Ladékan et Kouaro Yves Chabi, respectivement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), puis des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (MESTFP), ont donné le top officiel des épreuves dans la salle A1 dudit centre où composent trente (30) candidats de la série C ; ceci en présence du préfet du département Eliassou Biaou Aïnin Soulémane, du maire Malick Gomina, des directeurs départementaux et des cadres des différents ministères. La première épreuve lancée est bien celle de la composition française. Les délégations ministérielles ont après mis le cap sur d’autres centres de composition du département pour s’assurer du bon démarrage de l’examen. De l’avis du ministre Eléonore Yayi Ladékan, «le Baccalauréat a été bien lancé. Les dispositifs de lavage des mains sont installés… ».
Pour l’examen du BAC 2021, le département de la Donga compte 1.949 candidats inscrits, soit 554 filles et 1.395 garçons.
Les centres de lancement du BAC par département

Outre le CEG 1 Djougou qui a servi de cadre au lancement officiel national, plusieurs autres centres de composition sont ciblés pour le lancement des épreuves par département. Des préfets, maires et directeurs départementaux des ordres de l’Enseignement concernés ont présidé ces instants solennels. Ainsi, la liste de ces centres de composition se présente comme suite :
– Atacora : Lycée Militaire Général Mathieu Kérékou de Natitingou ;
– Atlantique : CEG 2 Ouidah ;
– Littoral : CEG Gbégamey ;
– Borgou : CEG Guèma ;
– Alibori : CEG 1 Kandi ;
– Ouémé : CEG Adjohoun ;
– Plateau : CEG 1 Sakété ;
– Mono : CEG Athiémé ;
– Couffo : CEG 1 Aplahoué ;
– Zou : CEG Ouinhi ;
– Collines : CEG 2 Dassa.

 

Avis de quelques candidats interviewés

Cervione Agassounon, candidate au CEG Houéyiho

«Nous avons composé en Français ce matin. L’épreuve a été vraiment abordable pour moi. J’ignore ce qu’il en est pour les autres. La partie contraction est celle que j’ai traitée et c’était abordable. Pour la suite des compositions, on espère que les épreuves seront également abordables et que ce sont les notions reçues dans les dernières révisions qui vont sortir. Tout est un peu embrouillé dans ma tête, mais j’espère m’en sortir. »

John Djomaki, candidat au CEG Houéyiho

«L’épreuve de Français a été abordable à mon niveau. Elle traitait des études. Il était question de savoir si les diplômes pouvaient permettre aujourd’hui d’accéder facilement au monde de l’emploi. De mon point de vue, la formation professionnelle permet de vite trouver un emploi puisque les diplômes n’avantagent pas toutes les fois. Il ne sert à rien d’être diplômé sans emploi. Je souhaite que la suite des épreuves soit aussi abordable. »

Kellyn Agnamey, candidat au CEG Houéyiho

«L’épreuve de Français a été abordable. J’ai déduit qu’il ne faut pas seulement se fier aux diplômes mais qu’il fallait aussi suivre une formation professionnelle. De nos jours, les diplômes à eux seuls, ne nourrissent plus. Avoir le BAC et subir toutes les tracasseries de l’université ne promet pas certainement une destination assurée. C’est le savoir-faire qui compte à présent et c’est la question qui prime aujourd’hui. Que sais-tu faire ? C’est ça la réalité. J’ai donné l’essentiel et j’espère avoir au moins une bonne moyenne. Je remercie le Seigneur. Le reste incombe maintenant aux correcteurs qui doivent savoir corriger nos copies. J’ai donné l’essentiel et j’espère que les autres épreuves seront aisées. »

Carine Zomahoun, candidate au CEG Houéyiho

«Ce matin nous avons composé l’épreuve de Français. L’épreuve n’était pas mal. C’était abordable et à la compréhension de l’élève. Il s’agissait principalement de la culture générale. Le sujet traitait des études. Pour la suite, je souhaite vivement que comme l’a été le début, que le reste également soit ainsi. »

Djaabir Adédjouma, candidat au CEG Houéyiho

«L’épreuve était abordable et je remercie Dieu. L’épreuve traitait des études. C’est ma première fois de composer au BAC et j’espère que la suite va bien se passer. »

Britney Adeoko, candidate au CEG Houéyiho

«J’ai trouvé que l’épreuve de Français était abordable. J’ai compris facilement les textes et le sujet n’était pas aussi compliqué que ça aussi. Je m’en suis sorti. L’épreuve était subdivisée en trois (3) parties et j’ai choisie la dissertation qui parlait des études. C’est ma première fois de composer le BAC, je me sens un peu stressée pour la suite. Comme tous les autres élèves, je souhaite que la suite soit abordable. »

 

 

Réalisé par la Rédaction

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