L’accalmie et la souplesse reviennent progressivement dans le rang des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi qui revendiquent, depuis quelques semaines, le payement de leurs allocations. Du lundi 27 au mercredi 29 mars 2017, les manifestants de rouge vêtus, ont organisé un mouvement pacifique pour exiger des autorités de la Direction des bourses et secours universitaires, le payement de leurs allocations encore non perçues. Une équipe de votre journal Educ’Action a effectué une descente sur le campus pour constater le niveau d’évolution de la situation. Il en ressort que le dégel est à la porte.
Les injonctions du Bureau d’Union d’Entité (BUE) de l’ex Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) de l’Université d’Abomey-Calavi n’ont pas été respectées par tous les d’étudiants de la faculté. Pour preuve, nombre d’étudiants de la faculté à gros effectif de l’Université d’Abomey-Calavi ont dérobé au port obligatoire de la tenue rouge exigée par leurs responsables d’entités. C’est le constat qui résulte de la descente de l’équipe du journal Educ’Action dans ce haut lieu du savoir. Dans le rang des étudiants qui ont suivi le mot d’ordre, plusieurs ignorent les motivations de ce mouvement de manifestation. « Je suis en rouge parce que les responsables de l’amphi nous ont demandé de porter du rouge. Je ne sais pas pourquoi nous devons porter le rouge, mais voilà que dans l’amphi, peu sont en tenue rouge », a témoigné visiblement fâché, l’étudiant John Odéghe de la linguistique, rencontré devant l’amphi A1000. Pour avoir des éléments de réponse sur les intentions de ce mouvement, nous nous sommes rapprochés du 2ième président du BUE de l’ex FLASH. Rencontré au siège de leur organisation, logé dans un petit studio du module 3, il se confie en ces termes : « depuis le lundi 27 mars, nous avons décidé de nous mettre en rouge pour attirer l’attention des autorités qui sont chargées des allocations universitaires que nous étudiants de l’ex-Flash, réclamons ». Pour le responsable d’entité, le mouvement se veut pacifique et n’empêche pas le déroulement des cours dans les amphithéâtres. Toutefois, précise-t-il, dans la journée du mercredi 5 avril, le BUE de l’ex-FLASH a rencontré le directeur de la DBSU qui a promis de prendre en considération leurs revendications. Joint au téléphone, Nicolas Tchikpe, président du BUE de l’ex FLASH déclare : « nous avons rencontré finalement le directeur de la DBSU qui a accepté de payer nos allocations. Notre mouvement pacifique donne peu à peu son fruit. Il nous a invités donc à commencer par déposer les dossiers le lundi 10 avril ». Par ailleurs, il est judicieux de souligner que la descente du groupe de reportage d’Educ’Action dans les locaux de la DBSU, pour rencontrer le directeur afin de recueillir son opinion sur les causes du retard dans le payement des allocations, a été vaine.
Enock GUIDJIME