Dieu, le monde et la foi : finir avec le péché

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Votre chronique de la dernière fois (dernière parution) s’est appesantie sur quelques aspects de l’éducation religieuse en insistant pour nous débarrasser d’un des fardeaux essentiels qui pourrit notre vie et ne nous permet pas de nous réaliser à travers Dieu et les hommes, à savoir la notion du péché. Je vous donne un exemple : Ce matin, je me suis réveillé après avoir un peu paressé au lit. J’ai prié mon Dieu pendant une trentaine de minutes comme je sais le faire et j’aime le faire en lisant ses paroles saintes et en m’adressant directement et respectueusement à Lui. Mais je n’ai pas bu d’eau bénite spéciale, je n’ai pas marché dans du sel béni spécialement préparé par un prêtre ou un pasteur-prophète oint de Dieu. Ai-je péché parce que je ne suis pas allé à l’église ? Parce que je me suis contenté de regarder un match à la télé en attendant mon repas préféré accompagné d’un bon verre de vin que je vais manger à midi ?
Regardez le nombre de péchés qu’on peut me trouver : au minimum trois ; celui de n’être pas allé à la messe, de regarder la télévision c’est-à-dire de s’intéresser aux choses du monde, de boire du vin sans compter les péchés de paresse, de gourmandise le péché des péchés, non utilisation des talismans (eau bénite, sel béni, bougie purifiée, etc.). Quelle misère !
L’homme qui a travaillé toute la semaine a besoin de repos et de se réaliser à travers les plaisirs les plus simples de la vie. Le péché ou les péchés ne sont pas là ; Ce qui doit nous préoccuper, ce n’est pas une théologie de la misère, de la peur et de la résignation, mais celle de la volonté et de la liberté qui nous pousse à agir à l’aune de la foi en Dieu qui nous guide et nous éclaire. L’homme n’a pas pour principe de vie à passer le temps à compter ses péchés et à être tétanisé par des gens qui passent le temps à s’interposer entre nous et notre Dieu.
Ceci n’est nullement une invitation au péché, mais plutôt la saine acceptation de notre nature imparfaite qui, chaque jour, se cherche et se retrouve dans la volonté d’aller vers le souverain bien à travers nos joies, nos peines, nos chutes et nos redressements.
Ainsi, il ne faut pas voler : celui qui a volé 10f et 1000f ont tous volé, quelles que soient les circonstances. Il ne faut pas nuire d’une manière ou d’une autre à autrui à travers le meurtre, l’adultère. En même temps, dans une société aux intérêts divergents, qui a plus péché entre la femme qui s’est prostituée poussée par la misère et l’homme qui, du fait de sa position dominante, se prostitue en rackettant ceux qui ont besoin de ses services alors qu’il prend son salaire ? Qui le Seigneur acceptera plus facilement dans son royaume ? La femme accablée de misère matérielle et morale ou celui-là qui chaque jour rackette, mais paie grassement sa dîme. Le pasteur choisira ici bas, mais Dieu choisira là-haut.
L’être humain vit dans le monde et doit composer avec lui. Toute idéologie religieuse qui tend à vous opposer au monde considéré comme mauvais à travers tout (votre habillement, votre verre de vin ou de bière, vos chansons préférées, vos amitiés hors de votre église voire les rencontres culturelles et cultuelles, etc.) est juste un souci d’emprise sur votre corps et votre âme, en vous déconnectant de la société.
Trois attitudes nous interpellent dans notre vie : la croyance, la religiosité et la foi.
En réalité, ces attitudes proches sont différentes : le croyant de nos jours est un spectateur, mais un spectateur quasi sceptique croyant que Dieu peut mais pas vraiment pour lui car, en réalité, il n’a pas la foi. C’est pourquoi il passe à une religiosité faite de pratiques (permanence à l’église, prières de tout instant, jeûnes, lecture de la Bible par cœur, écoute régulière de prédications, eau et sel bénis à profusion). Ici, le manque de foi se cache derrière les artifices. Rien n’est plus méchant que cette religiosité intransigeante qui court partout, fouille, cafouille à la recherche de la foi.
On en arrive à conclure que la croyance est passive tandis que la religiosité est quasi inutile, imbécile et vaine ; seule subsiste la foi qui selon Jacques 2:17 « si elle reste seule, sans se traduire en actes, elle est morte». C’est donc d’elle que nous avions besoin pour exister dans le monde et aller de l’avant parce que la certitude de Dieu nous anime.
N.P
Maoudi Comlanvi JOHNSON, Planificateur de l’Education, Sociologue, Philosophe

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