Le Lycée Technique de Bohicon a servi de cadre à l’atelier de finalisation et de validation des référentiels ainsi qu’à l’élaboration des lexiques en langues nationales. C’était du 09 au 14 septembre 2024, en présence des acteurs des sous-secteur de l’alphabétisation, de la formation professionnelle et de diverses structures du programme.
Finaliser les référentiels de formation sur l’électricité bâtiment et transformateur/trice des fruits et légumes ainsi que leur pré-validation et l’élaboration des lexiques de ces différents métiers en langues nationales (fɔngbe et baatɔnum). C’est la substance de cet atelier de finalisation et de validation des référentiels. Il a été question également d’élaborer des lexiques en langues nationales ‘‘fɔngbe’’ et ‘‘baatɔnum’’. Pour ce faire, des représentants de diverses structures du programme que sont, entre autres, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (APLN), de l’Inspection Générale Pédagogique du Ministère, de l’UNESCO, du MESTFP (méthodologues), des universitaires (pôle alpha) et des personnes ressources. Mesurant la portée de cet atelier, Charles Coffi Codjia, le directeur de l’APLN, a notifié l’impact des documents de référentiel de formations et des lexiques pour l’élaboration du volet numérique. Car, soutient-il, cela va impacter positivement les apprenants inscrits dans ces différents Centres de Formation Professionnel et d’Apprentissage (CFPA).
« La trilogie éducative Alpha-EFTP-Numérique répond aux ODD, en occurrence l’ODD4, éducation pour tous et tout au long de la vie, et le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2). Car ce programme est nécessaire pour tous les apprenants du CQM sur le plan national », a affirmé Jean-Pierre Bio Yara, le conseiller technique aux Alternatives éducatives du MESTFP. Avant de déclarer ouverts les travaux, il a félicité le CapED-UNESCO pour son appui technique et financier au service de la trilogie éducative Alpha-EFTP-Numérique.
Les grandes lignes de l’atelier
Deux sous-groupes ont marqué cette rencontre des acteurs de la trilogie éducative Alpha-EFTP-Numérique. Il s’agit d’abord du sous-groupe lié à la méthodologie de la rédaction des lexiques en fɔngbe et baatɔnum. Ceci, pour les métiers d’électricité bâtiment et transformateur/trice des fruits et légumes pour les apprenants au Certificat de Qualification au Métier. Ensuite, l’élaboration et la finalisation des référentiels de formation dans les métiers cités plus haut. Dans le sous-groupe de la méthodologie de rédaction du lexique, Clément Babalola, le linguiste et l’expert du pôle Alpha met le doigt sur la fameuse méthode utilisée pour atteindre l’objectif. « Il y a d’abord la recherche de l’information et comme source d’information, nous avons la liste des compétences élaborée par les spécialistes du domaine. Après, nous allons délimiter le champ couvert par ces formations. A partir de ce champ ouvert, nous allons extraire le lexique spécialisé en langue française », confie-t-il. Par ailleurs, il ajoute en précisant : « Ce lexique couvre les outils utilisés dans ce domaine pour les appareils, les démarches et les procédures. C’est tout ceci qui prend en compte le lexique spécialisé sur lequel nous allons travailler pour avoir des propositions équivalentes dans les deux langues nationales. »
Maxime Challa, le méthodologue et président, à son tour, donne l’essentiel à retenir au niveau du sous-atelier : élaboration des documents sur le référentiel de compétences formation du métier transformateur/trice des fruits et légumes.
« Nous nous sommes constitués en trois groupes pour finaliser les documents. Mais notre groupe est chargé d’harmoniser les différentes compétences avec les pondérations que nous avons eues à déterminer entre temps », fait-il savoir, renseignant ainsi sur le travail qui se fait au niveau de ce groupe qu’il coordonne.
« Nous voudrions que les jeunes puissent entrer dans le modèle pédagogique de formation que l’UNESCO et le MESTFP proposent en lien avec l’alphabétisation et le numérique. Il s’agit de former une importante couche de jeunes déscolarisés pour les rendre économiquement opérationnels », renchérit Mohamed Madougou, le coordonnateur du CapED-UNESCO. Ils sont au total une vingtaine de participants mobilisés pour la circonstance.
Au terme de cet atelier, le document de la méthodologie des lexiques est élaboré et les référentiels de formations sont prévalidés. Une réalisation que le directeur de l’APLN a salué.