Le stress de la reprise des classes
Les violences de toute sorte dans les écoles privées et confessionnelles surtout pendant les activités cognitives ! Je suis triste de voir tous ces enfants apeurés. Les parents payent-ils autant de sous pour qu’on leur maltraite leurs enfants ?
Aidez-moi à toucher les cœurs des enseignants des écoles de mon pays, surtout, ceux qui interviennent sans formation initiale dans les écoles privées et confessionnelles ! Les dégâts cérébraux ne sont pas immédiatement visibles. Pendant qu’en Asie, en Europe, et ailleurs encore, les autres développent l’intelligence émotionnelle et en même temps, l’intelligence artificielle à outrance, dès la maternelle, nous autres, sommes encore à l’école coloniale, en 1950, en train de bastonner sauvagement les ‘’ plus lents’’ à comprendre ! On ne détecte pas les soucis des apprenants. On ignore tout de leurs styles d’apprentissage (Kolb). On ferme les yeux sur leurs émotions (Gueguen, Filliozat, Mamon). On les terrorise, tout simplement, car, on est en compétition, pour avoir de très bons scores et, du coup, beaucoup d’effectifs, ce qui signifie : renommée d’envergure et chiffre d’affaires. Est-ce cela former des citoyens pour une Nation ? Quelle société prépare-t-on pour nos lendemains ? Quel est le profil de sortie du citoyen selon le premier responsable de l’éducation nationale : l’État ? Je m’interroge ! J’ai l’insomnie ! J’ai mal au cœur ! Y a-t-il un Dieu, qui s’est fait enfant, un jour ? Et un père, qui l’a caché des yeux des prédateurs, en s’exilant avec Lui, loin du mauvais ! Alors, qu’il intervienne pour sauver nos enfants de cette sorte d’école insecure. Pendant que les écoles européennes ont rétabli la pédagogie de Célestin Freinet et sont à développer très activement celle de Maria Montessori, nous autres, châtions encore, pour leçon non récitée, mots pour mots (psittacisme).
Où allons-nous ?
J’ai besoin d’une réponse !
Ou bien c’est moi qui suis à côté de la plaque ? Ou bien ce sont les praticiens en classe ? Déjà que l’école elle-même peine à offrir la formation adéquate et opportune aux apprenants. Elle, en tout cas, en l’état, est totalement à côté de la plaque. Et l’école béninoise joue un jeu qui ne l’honore pas du tout. École d’un autre siècle, en dépit de toutes les découvertes du XXe siècle sur le cerveau !
Va-t-on continuer avec la politique de l’autruche ?
Réfléchissons et prenons des décisions rapides et utiles. Moi, j’ai décidé que chaque enfant béninois, même le dernier qu’on a appelé ‘‘taré’’ doit se sentir en sécurité et en paix dans n’importe quelle école.
Une réflexion de docteure Adjignon Débora Gladys HOUNKPE