Education au sein de l’Union Africaine : Cinq résolutions pour soutenir les actions des pays

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L’Union africaine a voulu que l’année 2024 soit marquée par des actions accrues pour la promotion de l’éducation fondamentale dans les pays africains. Raison pour laquelle cette année a été décrétée « Année de l’Education » avec des résolutions bien définie qui vont guider les actions des différents pays.

2024 est décrétée « Année de l’éducation » pour le continent Africain. C’est la résolution issue du Forum de dialogue politique de haut niveau sur l’Apprentissage Fondamental, tenu à Lusaka à la fin du mois d’octobre 2023. Ce forum de Lusaka fait suite au Sommet sur la transformation de l’éducation à New York et de la Triennale 2022 de l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA).
Lors de ce Sommet sur la transformation de l’éducation et de la Triennale de l’ADEA ayant marqué la vie du système éducatif durant l’année 2022, les acteurs internationaux de l’éducation ont fait le point des engagements pris en matière d’Apprentissage Fondamental (AF). Ceci leur a donné l’occasion de prendre conscience de la crise de l’apprentissage en FL que traverse l’Afrique. En prenant ainsi conscience du danger qui guette leur système éducatif, les autorités éducatives et autres acteurs de l’éducation se sont engagés à prendre des mesures susceptibles de juguler cette crise. Au nombre des mesures, inverser la perte d’apprentissage, construire des systèmes éducatifs résilients et s’attaquer à la pauvreté éducative en Afrique.
Le forum de Lusaka 2023 a donc été crucial en ce sens qu’il a permis d’une part, aux différents acteurs de toucher du doigt les actions qui ont connu un aboutissement heureux. D’autre part, il a été question de tirer et de partager des enseignements avec les acteurs de l’éducation des autres pays, sur des initiatives opérationnelles susceptibles d’être mises à l’échelle.

Objectif du Forum de Lusaka 2023

En plus d’être le creuset idéal pour le partage des enseignements entre les différents pays africains, le Forum de Lusaka 2023 organisé par l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA) et le ministère zambien de l’Éducation, est aussi un espace viable pour encourager une plus grande appropriation nationale des objectifs de l’AF. Ceci passe de la conversation de crise à des actions concrètes. Et parlant d’actions, certaines d’entre elles, menées lors de ce Forum, en l’occurrence les visites de quelques écoles, ont permis aux participants de découvrir les initiatives en cours dans les classes. Lesquelles visent à améliorer l’enseignement des langues étrangères, tel que l’enseignement au bon niveau et la pédagogie structurée. Au détour de cette visite, les participants se sont rendus à l’évidence qu’il y a un nécessaire à faire pour mieux aborder les questions de l’AF en Afrique. Ils ont également noté un appel croissant à se concentrer sur les interventions réussies et efficaces qui soulignent la faisabilité des problèmes auxquels l’Afrique est confrontée en matière d’Apprentissage Fondamental. Face à tout cela, ils ont compris l’urgence de présenter en plus des problèmes et des défis, les solutions qui répondent à ces défis et les endroits où elles ont fonctionné. Ce forum a vu naître plusieurs résolutions visant à promouvoir l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie.

Les 5 résolutions issues du Forum pour l’année de l’éducation

Pour une année de l’éducation réussie, dans les différents pays africains, 5 résolutions ont été prises par les acteurs du monde éducatif à l’issue du Forum d’octobre 2023.
L’élaboration et l’adoption d’un modèle de kit de démarrage pour l’apprentissage fondamental constituent la première résolution. Ce modèle de kit servira de guide de ressources pour garantir l’uniformité, la continuité et la durabilité. La deuxième résolution met l’accent sur la valeur de la voix et de l’influence, avec l’accord d’encourager les chefs d’État à devenir des « champions de l’apprentissage fondamental ». Cela va contribuer à donner de la visibilité à l’importance de cet apprentissage, dans la perspective de l’Année de l’éducation pour l’Afrique 2024 (2024YoE). Quant à la troisième résolution, il s’agit de la valeur de la prise de décision fondée sur les données et sur la nécessité de renforcer les capacités au niveau national, et de l’adopter comme méthode de travail, en produisant et en utilisant des données de qualité pour la politique, la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation. A cet effet, les participants ont convenu qu’il était utile que les pays travaillent avec l’ADEA et ses partenaires. Ceci, pour collecter des données pertinentes afin d’éclairer les politiques et les décisions sur l’Apprentissage Fondamental d’une part. d’autre part, de favoriser le dialogue, l’apprentissage par les pairs et le partage des bonnes pratiques sur ce qui fonctionne pour faire progresser l’AF, conformément à l’objectif 2024 de l’année internationale de l’éducation. C’est d’ailleurs pour cette raison que 2024 va beaucoup se concentrer sur la collecte et le partage des leçons sur ce qui fonctionne, tout en faisant pression pour que l’apprentissage fondé sur la connaissance reçoive davantage de ressources. La quatrième résolution fait mention du renforcement des liens entre l’Education de la Petite Enfance (EPE) et l’Enseignement primaire et promouvoir l’adoption d’une pédagogie structurée et de méthodes d’enseignement adaptées à l’âge et au niveau de l’enfant. L’enseignement primaire contribue au développement holistique des enfants sur les plans social, émotionnel, physique et cognitif. Ce qui favorise leur préparation à l’école et, en fin de compte, l’apprentissage et le bien-être tout au long de la vie. Etant donné que le renforcement de la résilience nécessite de nouvelles compétences et capacités, y compris l’intégration des technologies, la cinquième résolution révèle l’importance de la technologie dans l’éducation, en contribuant notamment à l’amélioration de la formation et du développement professionnel des enseignants en Afrique. Les ministres et les représentants ministériels ont donc convenu d’exploiter le pouvoir de la technologie pour augmenter le nombre d’enseignants qualifiés et améliorer leur bien-être.
L’année 2024 a été donc faite « Année de l’éducation » pour le continent africain. Elle est une année durant laquelle vont s’intensifier les activités de plaidoyer en faveur d’un accroissement des investissements et de l’engagement en faveur de l’éducation. Le mois de février 2024 sera marqué par le lancement officiel de cette année avec des résultats bien définis à atteindre par chaque pays.

Estelle DJIGRI

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