L’amphithéâtre Idriss Déby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi abrite, ce jeudi 5 décembre 2024, le symposium : « Médias, Éducation, Développement », une initiative du groupe de presse Educ’Action en collaboration avec l’université. Sous le thème : « Contribution des médias à une parentalité responsable et bienveillante au service de l’éducation et de la formation des enfants en situation d’urgence », la rencontre marque le début d’une réflexion collective sur le rôle crucial des médias dans l’éducation et le développement.
Dans un contexte mondial marqué par des crises éducatives, sanitaires et sécuritaires, cette rencontre intellectuelle rassemble des journalistes, des chercheurs et des acteurs de la société civile, unis par une vision commune : bâtir une société résiliente grâce à une éducation de qualité et au rôle transformateur des médias.
Ulrich Vital Ahotondji, directeur général du groupe Educ’Action, a livré un discours poignant, évoquant à la fois les défis et les espoirs portés par les médias béninois. « L’éducation reste l’arme la plus puissante pour changer le monde. Lorsqu’elle est véhiculée par les médias, elle devient le cœur battant du développement durable », a-t-il déclaré avec conviction.
Il a également rappelé l’urgence de répondre aux besoins des enfants en situation de crise, notamment dans les zones du nord du Bénin touchées par le terrorisme. « Ces enfants, parfois orphelins du jour au lendemain, méritent que nous soyons leur voix et leur soutien. Nous ne pouvons plus rester passifs face à l’analphabétisme et à la violence qui hypothèquent leur avenir », insiste-t-il.
La vice-rectrice chargée de la coopération interuniversitaire, la Prof. Nelly Kélomè, a réaffirmé l’engagement de l’Université d’Abomey-Calavi dans cette initiative. « Le thème de ce symposium résonne particulièrement dans le contexte actuel. Il est de notre devoir, en tant qu’institution, d’utiliser la recherche et les médias comme leviers d’espoir pour répondre aux crises éducatives que nous traversons », a-t-elle martelé.
Elle a salué la qualité des contributions scientifiques compilées dans la revue dédiée à ce symposium, qui explore les liens entre médias, parentalité et éducation dans des situations d’urgence.
« Je suis convaincue qu’il jaillira de vos discussions des solutions durables pour bâtir une société plus juste et équitable », a conclu la vice-rectrice Nelly Kélomè.
Le conseiller Fernand Gbaguidi, représentant la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), a quant à lui insisté sur le rôle central des médias dans le développement durable. Citant l’UNESCO, il a rappelé : « Les médias représentent la plus grande puissance de notre société contemporaine. » Il a également invité les journalistes à respecter les normes déontologiques pour renforcer leur rôle de gardiens crédibles de la démocratie.
En conjuguant les forces des médias, de la recherche et des institutions éducatives, ce symposium s’affirme comme un jalon important dans la quête d’une éducation inclusive et durable. Un rendez-vous historique qui rappelle que l’éducation, lorsqu’elle est portée par les médias, devient un puissant moteur de transformation sociale.
Edouard KATCHIKPE
