Enseignement de l’Espagnol à l’Université : Des acteurs se prononcent sur l’utilité de son apprentissage

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Au regard du nombre de diplômés déversés sur le marché de l’emploi mais qui finissent, pour la plupart chômeurs, la nécessité de continuer par dispenser des cours dans certaines filières à l’université fait objet de questionnements dans l’opinion. Que pensent les acteurs de l’enseignement de l’Espagnol ? Eléments de réponse dans cette vox populi.

Crépin Ganfa, président du BUE FLLAC/UAC

« Il faut l’avouer, on a plus besoin d’enseignants d’Espagnol sur le terrain »
«Je pense que la filière Espagnol apporte plus qu’elle n’apportait il y a de cela quelques années en arrière. Il y a plus de collèges aujourd’hui qu’il y en avait vingt (20) ans en arrière ou quinze (15) ans en arrière. L’Espagnol est enseigné au secondaire à partir de la classe de 4ième. Donc, s’il y a plus de collèges aujourd’hui, cela veut dire qu’on a plus besoin d’enseignants d’Espagnol aujourd’hui plus qu’hier. Donc, c’est pour vous dire que le département qui enseigne la langue espagnole rend plus service à la Nation. Aujourd’hui plus que jamais, l’Espagnol est une langue qu’il faut apprendre car aux Etats-Unis d’Amérique, l’Espagnol est la deuxième langue après l’Anglais. C’est vous dire toute l’importance que les gens accordent à l’Espagnol, même si dans notre pays, on n’accorde pas encore de l’importance à cette langue. Il faut reconnaître que le taux d’inscription au Département d’Espagnol est plus ou moins bon parce que dans la catégorisation des taux d’inscription à la FLLAC, c’est le département d’Allemand qui arrive en dernière position. Le Département d’Espagnol est à la quatrième position après les Lettres Modernes qui occupent la troisième position, précédées de la Linguistique qui est deuxième et l’Anglais première. C’est pour vous montrer que plus de personnes s’intéressent encore à cette langue, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. Il faut l’avouer, on a plus besoin d’enseignants d’Espagnol sur le terrain. »

Olivier Sessou, enseignant d’Espagnol dans les collèges privés

« Il y a beaucoup de diplômés en Espagnol mais tous ne travaillent pas »
«Celui qui a fait l’Espagnol, n’a pas d’autres débouchés possibles en dehors de l’enseignement. Beaucoup de camarades de ma promotion sont aujourd’hui au chômage parce que tout le monde ne peut pas avoir sa place dans l’enseignement dans les collèges. Certains ont opté pour d’autres activités. Ceux qui se sont orientés vers les métiers de la traduction ou de l’interprétariat sont sortis déçus parce qu’aujourd’hui, avec le développement de la technologie, des appareils sont capables de faire cela à la place de l’homme. Du coup, personne n’a plus besoin de votre service dans ces domaines. Il y a beaucoup de diplômés en Espagnol, mais tous ne travaillent pas. C’est pour cette raison qu’il faut commencer à orienter les apprenants depuis le cours secondaire vers des filières de l’enseignement technique et de la formation profestionnelle plutôt que vers le Moderne Long. Celui qui fait ses études en Espagnol doit savoir qu’il finira, à coup sûr, par tenir la craie. Je suis enseignant d’Espagnol, mais je ne peux pas conseiller à mon enfant de faire ce métier. Je pense qu’il y a des filières dans lesquelles, il faut limiter le nombre d’étudiants ou suspendre carrément la formation dispensée parce que cela n’a pas de bons débouchés. »

Arnaud Tognizin, enseignant vacataire d’Espagnol

« Le seul débouché possible après avoir terminé son cursus, je dirai que c’est seulement la craie »

«Cela n’a pas été facile pour moi de terminer mes quatre ans de formation au Département d’Espagnol de l’Université d’Abomey-Calavi. L’Espagnol est une filière comme les autres sur le campus. Malheureusement, elle n’offre pas des opportunités pour réussir dans la vie active. Le seul débouché possible après avoir terminé son cursus, je dirai que c’est seulement la craie. J’ai voulu m’aventurer dans la traduction à un certain moment, mais je me suis heurté à un mûr car, je me suis rendu compte que c’est un domaine un peu restreint et fermé. Je ne suis pas trop pour la suppression de la filière Espagnol, mais je propose une amélioration de la qualité de l’enseignement en introduisant d’autres matières qui ne soient pas seulement focalisées sur l’enseignement de l’Espagnol dans les collèges. »

Edouard KATCHIKPE

 

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