Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Marie-Odile Attanasso, était face à la presse, le vendredi 31 mars 2017, dans les locaux de son département. Les points abordés portent singulièrement sur les réformes en cours dans le sous-secteur du Supérieur, en l’occurrence la suppression imminente de l’examen du BTS et la nationalisation des examens de Licence et du Master en République du Bénin.
Le moment semble bien s’y prêter. A quelques jours de la célébration du premier anniversaire du régime Talon au pouvoir depuis le 06 avril 2016, le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a mis l’accent sur les réformes majeures, en l’occurrence celles qui font objet de questionnements. Marie-Odile Attanasso, face à la grogne des promoteurs d’établissements privés d’enseignement supérieur, a clairement renseigné sur la suppression imminente du diplôme de Brevet de technicien supérieur (BTS) au Bénin. A l’en croire, l’examen du BTS sera encore organisé comme examen national au cours des années scolaires 2016-2017 et 2017-2018. « Mais passés ces deux ans, il n’y aura plus de BTS », a-t-elle informé, abordant la nationalisation des examens de Licence et de Master en République du Bénin. En effet, en conseil des Ministres, le gouvernement a pris l’initiative de nationaliser l’organisation des examens de ces deux diplômes au regard des dysfonctionnements et autres incongruités pédagogiques relevés dans les établissements privés d’enseignement supérieur. Le relevé de la dernière rencontre des ministres a davantage précisé les intentions du gouvernement par rapport à cette réforme. Pour le ministre Marie-Odile Attanasso, la nationalisation des examens de Licence et de Master participe de la volonté des gouvernants de donner les mêmes chances à tous les apprenants béninois, qu’ils soient du public ou du privé. « Il y a des fils du Bénin qui sont malheureusement exclus des concours nationaux de recrutement à cause de la qualité douteuse des diplômes qu’on leur délivre à la fin des formations. Pour assainir donc le secteur et donner les mêmes chances à tout le monde, le gouvernement a donc décidé d’organiser à compter de cette année, les examens nationaux de Licence et de Master », a-t-elle informé. Cette réforme, selon l’autorité ministérielle, est transitoire et va durer 3ans pour permettre aux établissements privés d’enseignement supérieur non homologués de se conformer aux textes. « Pendant cette période de transition, ceux qui n’auront pas l’homologation de l’Etat auront choisi de se mettre en retrait et seront purement et simplement fermés », a-t-elle averti. Selon elle, ces établissements non homologués peuvent délivrer des attestations de fin de formations à leurs étudiants pour leur permettre de se présenter aux examens nationaux. Les décisions du gouvernement, a-t-elle, poursuivi, ne visent pas les promoteurs d’établissements privés, mais entendent les appuyer dans leurs efforts à offrir un enseignement de qualité aux apprenants.
Serge David ZOUEME