Les acteurs du secteur éducatif au Bénin ont longtemps attendu l’installation des nouveaux membres du Conseil National de l’Education (CNE). Environ dix (10) mois après leur nomination en Conseil des Ministres, le professeur Noël Gbaguidi, successeur du président sortant Paulin Hountondji et ses collaborateurs vont pouvoir entrer de plain-pieds dans l’exercice de leurs fonctions. De sources bien renseignées, les membres du CNE Nouveau-Départ vont être investis dans leurs nouvelles charges ce jour mardi 21 janvier 2020 au palais des Congrès de Cotonou. Après cette installation longtemps attendue par la communauté scolaire béninoise, ce sera une course contre la montre pour le professeur Noël Gbaguidi et ses collaborateurs au regard des nombreux défis et chantiers urgents qui les attendent. Le CNE aura donc à prendre dans les prochains jours plusieurs décisions sur la vie de l’école au Bénin. Au nombre des préoccupations de l’heure sur lesquelles les acteurs de l’éducation attendent vivement l’avis décisionnel du CNE, on peut citer, pêle-mêle, le retour au processus démocratique lié aux élections rectorales et des doyens et vice-doyens dans les entités de l’Université d’Abomey-Calavi, l’abrogation de la décision suspendant les élections sur le campus ; la nomination des chefs d’établissements dans les universités publiques ; les projets d’homologation et de certification des diplômes dans les EPES ; l’affectation et la nomination des directeurs d’écoles maternelles, primaires publiques ; l’affectation et la nomination des chefs d’établissement d’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle… bref, toutes les questions liées au pilotage du secteur de l’Education au Bénin. Dans son cahier de charges, le CNE est mandaté du pouvoir de regard sur toutes les questions touchant au système éducatif dans tous les ordres d’enseignement. Il a compétence donc sur les normes techniques et standards applicables au système, l’organisation et le fonctionnement du service public de l’éducation, les relations entre l’Etat et les autres acteurs du système, l’articulation entre la formation, la recherche, l’emploi et le développement, les infrastructures, le financement du secteur, la gestion des ressources humaines, l’approche qualité et l’évaluation du système. Suivant la volonté du chef de l’Etat qui a voulu un CNE dont les membres sont élus de façon démocratique, osons espérer que les décisions qui vont être rendues par la mandature présidée par le professeur Noël Gbaguidi seront sans influence politique dans la mesure où l’organe est placé sous la tutelle directe de la présidence de la République.
Edouard KATCHIKPE