Organisation de la Société Civile regroupant les associations des parents d’élèves et d’étudiants ainsi que les acteurs du système éducatif de tous les continents, l’Internationale des Parents d’Elèves et Etudiants (IPE) a été portée sur les fonts baptismaux, le 27 mars 2021 à Dakar, au Sénégal. Au sein du bureau exécutif de neuf (09) membres et composé de plusieurs nationalités, figure Epiphane Azon élu trésorier général adjoint. A travers cette interview, le président de la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Elèves et d’Etudiants du Bénin, revient sur la mission de cette organisation internationale et les avantages pour le Bénin.
Educ’Action : Comment se porte la FENAPEB ?
Epiphane Azon : La FENAPEB se porte assez bien. C’est une institution dont les membres ont besoin de formation en permanence pour savoir quel est le rôle qui leur ait dévolu, chacun en ce qui le concerne. Mais nous n’avons pas toujours réussi à formaliser cette activité parce qu’il y a souvent les moyens qui manquent. Les partenaires aussi ne nous appuient pas encore correctement, malgré toutes mes démarches. Mais je crois que tout doucement, nous allons atteindre les objectifs fixés parce qu’il est nécessaire que la FENAPEB se rende très visible.
Une nouvelle casquette désormais. Vous êtes trésorier général adjoint au sein du bureau exécutif de l’Internationale des Parents d’Elèves et Etudiants. Comment avez-vous fait ?
Oui c’est vrai, une nouvelle casquette s’est ajoutée. En dehors de ce que je suis le président de la FENAPEB, je suis aussi le trésorier général adjoint de l’Internationale des Parents d’Elèves et d’Etudiants. C’est le mouvement associatif parental mondial. Je crois que ne pas appartenir à cette grande institution, c’est être à la traîne. Cela a commencé depuis novembre 2016 à l’Assemblée Générale de Grenoble. Une assemblée à laquelle beaucoup de pays ont participé, mais le Bénin n’a pas pu être à ce rendez-vous. Mais à partir de 2018, nous avons décidé de fédérer nos actions pour faire de ce joyau qui vient de naître, une institution mondiale qui va être aux côtés de l’UNESCO. Donc, c’est important que nous nous fassions entendre et la seule façon, le seul moyen, le seul canal par lequel nous devons nous faire entendre, nous les parents d’élèves et d’étudiants, c’est notre regroupement. Ce regroupement est né le 27 mars 2021 à Dakar. Chaque pays membre avait intégré le conseil d’administration dont le Bénin et c’est ce conseil d’administration qui a mis en place un bureau de neuf (09) membres dont je suis le trésorier général adjoint. C’est à l’actif du Bénin parce que ce n’est pas tous les pays qui siègent au conseil d’administration qui ont pu intégrer le bureau exécutif. Il y a près de 58 pays qui sont membres, mais d’autres pays frappent déjà à la porte intégrer cette grande association.
Quelle est la mission dévolue à cette organisation ?
Cette organisation regroupe toutes les organisations faîtières des associations des parents d’élèves de par le monde et écoute les préoccupations de chaque pays, puis en fait une préoccupation mondiale qui va être plaidée auprès des PTFs. Donc, au lieu que nous vivions en rang dispersé, nous avons décidé de fédérer nos actions et comme le dit notre slogan : « Unis nous sommes très forts, isolés nous demeurerons faibles ». C’est notre slogan et cela nous suit dans nos actions.
Comment les autorités béninoises ont-elles apprécié la nouvelle de votre élection ?
Cela s’est passé le 27 mars 2021 et vous savez que nous étions en plein dans la campagne pour les élections présidentielles. Donc, aucune autorité n’avait le temps d’écouter. J’ai envoyé les résultats à nos trois différents ministres partenaires, mais jusque-là, aucun d’eux n’a encore réagi. J’espère que d’ici là, cela va s’arranger parce que le contact physique est important pour réchauffer le partenariat et les liens.
Quelles sont les retombées pour le Bénin de votre élection au sein de l’Internationale des Parents d’Elèves et d’Etudiants ?
La retombée pour le Bénin, c’est qu’à travers mes voyages, mes rencontres aux côtés de mes pairs, je prendrai des contacts pour que la FENAPEB puisse avoir des opportunités externes, un budget beaucoup plus corsé pour pouvoir faire face à ces préoccupations, à ces activités parce qu’il y a assez d’activités que nous n’arrivons pas à mener. Aller écouter nos bases, former nos bases, assurer le brassage entre départements, nous devons faire tout cela mais nous n’arrivons pas encore à le faire. Je sais que le Bénin, à travers le MEMP, met quelque chose à notre disposition pour notre survie. Mais, il faut que nous allions au-delà de ces subventions pour pouvoir gérer nos problèmes quotidiens.
Quel est votre message pour conclure cet entretien ?
Comme message, je dirai, comme nous sommes au lendemain des examens et que tous les résultats sont pratiquement connus,je me frotte les mains et je remercie l’Etat.Je remercie les administrations des collèges et écoles primaires. Je remercie les enseignants qui ont mis les bouchées doubles. Je ne vais pas oublier les parents qui sont les premiers éducateurs. Ils ont suivi également leurs enfants et ont apporté leur participation physique et financière pour que les enfants réussissent en masse cette année. Tous les examens ont donné au-delà de 50% et nous devions nous en frotter les mains. Le BAC après l’oral et l’éducation physique, je suis sûr que nous allons percer plus que ce que nous avions obtenu aux résultats des admissibles. Qu’est-ce que nous devons faire pour ne plus reculer de ce pourcentage ? Je crois que tous les acteurs du système éducatif doivent se donner la main. Au sein des collèges, les APE doivent faire une autocritique en leur sein avant d’aller rencontrer leurs partenaires que sont les directeurs de collèges pour échanger sur la manière dont il faut gérer l’école l’année prochaine pour avoir un pourcentage plus reluisant. Dans les écoles primaires également, les APE doivent se mettre ensemble pour réfléchir à un mieux-être en matière de pourcentage des résultats. Bravo à tous, le chemin est encore long et si nous ne nous prenons pas au sérieux, nous allons faire chuter les pourcentages que nous avions obtenu.
Edouard KATCHIKPE