En Ethiopie, très peu d’étudiants vont faire leur entrée à l’université pour le compte de cette année académique 2023-2024.
En effet, sur les 845 188 élèves ayant pris part à l’examen d’entrée, seulement 27 000, ont pu réunir la moyenne requise pour être admis dans ce haut lieu de savoir, soit 3,2% d’élèves. C’est Berhanu Nega, le ministre de l’éducation éthiopien qui a donné l’information en précisant par ailleurs, que dans près de la moitié des établissements ayant présenté des candidats, aucun élève n’a réussi cet examen. Ce faible taux pourrait se justifier par « un manque d’outils pédagogiques et des méthodes médiocres d’apprentissage et d’enseignement », de l’avis du Dr Meseret Assefa, enseignant à la Faculté des sciences éducatives et comportementales de l’Université d’Addis Abeba. Tout en saluant les efforts récents fournis pour réduire la tricherie aux examens, il relève cependant, un manque d’intérêt à s’attacher aux problèmes réels d’enseignement et d’apprentissage qui affectent les performances des élèves.
Une étude faite sur l’Ethiopie, a permis à l’Unicef de remarquer que sur 88,7% des enfants du pays inscrits en primaire en 2021-2022, seulement 33,1% d’une classe d’âge suit des études secondaires. Aussi, informe l’agence onusienne, « la qualité de l’apprentissage est un défi majeur, 90% des enfants de 10 ans ne sachant pas lire ou comprendre une phrase tirée d’un texte simple. » Une étude de la Banque Mondiale fait également cas de ce que seuls 10% d’une classe d’âge suivaient un enseignement supérieur en 2018 en Ethiopie.
Estelle DJIGRI