Evoquer et invoquer la Conférence Nationale !

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Nous devions évoquer la conférence nationale des forces vives de la nation, de la manière où nous invoquions et nous référions à nos ancêtres ; à leur passé glorieux composé de hauts faits de Béhanzin, de Bio Guera ou encore des amazones. Comme eux, elle a marqué l’histoire cherchant sincèrement à conquérir notre liberté et assurer notre devenir.
C’est pourquoi chaque année et depuis trente-cinq ans, il faudrait à chaque fois, marquer ce devoir de mémoire, se décider à l’écrire et à l’enseigner à la nouvelle génération. Béhanzin a été vaincu par l’occident mais son histoire, sa bravoure restent intactes ! D’autres combattants de la liberté comme Kaba autant que les amazones nous ont laissé une riche histoire qu’on peine à généraliser et à apprendre à nos enfants.
On comprend alors pourquoi la conférence nationale est indubitablement un tournant essentiel de notre histoire. Il est vrai que certains petits esprits cherchent encore tous les moyens pour la décrédibiliser au nom d’un manque de respect que leur commandent des postures politiques et alimentaires du moment.
Aujourd’hui plus que jamais, il faudrait saluer des initiatives diverses qui peinent à être vraiment officielles, dans une république qui n’arrive pas à se décider à magnifier ce moment important de notre vivre-ensemble. La posture essentielle, pour tout gouvernant aujourd’hui, c’est de rappeler les acquis de cette conférence et d’insister sur la dynamique qu’elle a impulsée et que nous continuons de partager aujourd’hui. Le peuple va apprécier, aimer et applaudir !
Mais ce qui fait la gêne d’une certaine frange de la classe politique et qui amène quelques hurluberlus à la qualifier de biscuit empoisonné, c’est qu’ils retiennent qu’elle est avant tout la promotion de la démocratie. Or, à l’évidence, ce ferment démocratique impulsé par la conférence, a été trituré, maltraité, voire souillé par des décennies de révisionnisme, de contorsions et de distorsions qu’ils savent être leur œuvre. Ils s’inquiètent alors et veulent fermer cette grande page de notre histoire pour étouffer nos rêves de développement au nom de leurs petites parcelles de vie. Jusqu’ici, ils ne nous ont pas permis de réécrire notre histoire pour magnifier nos héros et éduquer nos enfants. Nous ne désespérons pas d’y parvenir.
Il est temps de rappeler que le plus grand dividende de la conférence nationale n’a pas été l’avènement de la démocratie. Ce n’était qu’un pilier car, il s’agissait d’abord de marquer le pas et ensuite d’enclencher des reformes capables de soulager nos souffrances. Non. Il ne s’agissait pas de proposer et de parvenir à une cité idéale mais de composer ensemble et promouvoir un mieux-être gage de développement.
Et depuis, certains gens qui ont toujours compris que la démocratie ne permettait pas à leur médiocrité de s’affirmer, œuvrent à la destruction de ce qui est d’abord et avant tout, notre socle commun de développement moral, social, économique et politique. C’est pourquoi, nous nous retrouvons dans la plupart des pays africains devant une démocratie illibérale vidée de tout ce contenu d’état de droit et de liberté divers. Ils rêvent de dictature et de royauté ad infinitum grâce à un traumatisme miraculeux de la constitution où ils veulent entraîner le Prince plus clairvoyant, qu’ils n’ont en réalité jamais servi !
Il est temps de faire perdurer par des actions concrètes, les acquis de la conférence nationale. Il faudrait avant tout que tous les acteurs vivants de ce moment important de notre histoire se regroupent et mettent en place une institution et des activités qui y sont liées. Il s’agira de réveiller et de promouvoir non seulement l’esprit de la conférence, mais aussi de chercher à fructifier ses acquis tout au long de l’année à travers des idées nouvelles.
Il s’agira d’associer tous les sympathisants et personnes ressources qui pensent que nous avions encore et toujours besoin d’avancer avec cette conviction forte que le meilleur reste à venir.

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Maoudi Comlanvi JOHNSON,
Planificateur de l’Education, Sociologue, Philosophe

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