Dans moins d’un mois environ, les candidats à l’examen du Baccalauréat des séries technique et professionnelle vont annoncer les couleurs des examens scolaires. Le périple d’une équipe de la rédaction de Educ’Action dans les collèges de Cotonou et d’Abomey-Calavi permet de constater la veillée d’âme dans le rang des apprenants.
Encore quelques semaines et les candidats aux divers examens nationaux vont plancher pour les diverses épreuves qui vont leur permettre de tirer pour certains leurs épingles du jeu et pour d’autres, non. Mais visiblement, personne ne veut être laissée sur le carreau, tout le monde travaille à s’accrocher à la barque de la réussite à l’issue de ces stressants examens. Du moins, c’est le constat fait par une équipe du journal Educ’Action en fin de la semaine écoulée dans le rang des candidats rencontrés en pleine révision dans plusieurs collèges de la place. Au CEG Le Nokoué, en passant par le CEG Godomey jusqu’au CEG Dantokpa, la révision bat son plein. Aussi bien dans le rang des candidats au BEPC que dans celui de leurs camarades candidats au BAC 2017, en groupes comme individuellement, chacun s’échine pour mettre les chances de son côté. Pour Oriane Sagninou, élève en classe de Terminale D au CEG le Nokoué, les quelques semaines restantes doivent être mises à profit pour décrocher le BAC qu’elle a déjà raté l’année dernière. « Je n’ai pas de répétiteurs, mais j’ai des frères aînés qui ne ménagent aucun effort pour me voir réussir. J’ai un frère qui m’aide en Maths et Physiques et un autre en Anglais et Histoire-Géographie. En plus de cela, j’ai des groupes d’études dans lesquels je travaille », a laissé entendre la candidate Oriane pour montrer combien elle est prête à se battre pour obtenir le BAC 2017. Au CEG Dantokpa, les salles de classe sont prises d’assauts par les groupes d’élèves. Pendant que les uns sont occupés à traiter des épreuves d’autres établissements, les autres s’attèlent à la correction des épreuves d’examens blancs. Le responsable d’un groupe, rencontré en pleine séance de travail, renseigne que l’examen ne se prépare pas en un mois mais depuis le début d’année scolaire. Néanmoins, ajoute-t-il, les révisions des derniers jours peuvent bien être utiles à quelque chose. « Ce n’est pas qu’on est resté les bras croisés pendant huit (08) mois et que c’est seulement à un (01) mois que nous avons décidé de travailler. Chacun a pris le temps de mieux comprendre les matières de son côté et on vient juste travailler pour pouvoir garder l’essentiel pour les examens. Chacun donne de son savoir pour aider les uns et les autres », a expliqué Anicet Bocli, élève en classe de Terminale C au CEG Dantokpa. Maurice Ogouchoro, élève en classe de Terminale A au CEG le Nokoué affirme, à son tour, qu’il n’a pas de soucis à se faire pour le Bac. « Je ne dirai pas que je suis laissé à moi-même. J’ai des répétiteurs en Anglais et en Mathématiques qui font de leur mieux pour m’aider. La balle est dans mon camp à présent et par la grâce de Dieu j’y arriverai », a laissé entendre le jeune candidat. Surprise en pleine révision sous un lampadaire de son quartier à Godomey, Larissa Dossou-Yovo, confie à l’équipe du journal Educ’Action qu’elle n’a que sa dernière carte à jouer parce qu’ayant continué avec la classe de la seconde sans avoir eu le BEPC. « Je risque de retourner en classe de 3ème si je n’obtiens pas cette année le BEPC. Mes parents sont conscients de cela et c’est pour cette raison qu’ils m’ont pris un répétiteur qui ne me donne pas du temps un instant. Mais mis à part le travail fait avec ce dernier, je révise tous les jours pour mettre la chance de mon côté », confie-t-elle. Plus loin dans le département de l’Atlantique, nous avons remarqué dans une maison à Alègléta, le candidat Oscar Sohou de la classe de Terminale A1 au CEG Houéto en pleine révision des cours d’Espagnol autour de 22 heures. « Personnellement, je n’ai pas pris la chose au sérieux au départ. Cela fait que je suis un peu acculé dans les révisions et je traite beaucoup d’épreuves pour pouvoir me mettre au pas avant le jour de l’examen », confie ce candidat qui affiche l’apparence d’une personne visiblement fatiguée dans sa révision nocturne. Pour rappel, c’est le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) qui ouvre le bal des examens nationaux le 12 Juin prochain, suivra le Baccalauréat une semaine plus tard, soit le 19 juin et le Certificat d’Etudes Primaires (CEP) qui ferme la marche le 26 Juin de cette même année pour ce qui concerne les examens classiques.
Estelle DJIGRI & Edouard KATCHIKPE