En France, la nouvelle pratique exigée depuis peu à l’occasion du Baccalauréat nouvelle formule, à savoir la numérisation des copies de l’épreuve écrite de philosophie, pose problème et est fortement décriée par les enseignants de ladite matière.
En effet, pour une première fois dans l’histoire de l’examen du Baccalauréat, la nouvelle formule exige que les copies de philosophie soient numérisées et envoyées aux professeurs via un logiciel d’aide à la correction baptisé Santorin pour être corrigées sur ordinateur. Mais déjà, nombres de professeurs de philosophie désignés pour cette tâche sont en colère. Les raisons de cette colère sont, entre autres, le retard de distributions de lots de copies numérisées, des copies scannées dans le mauvais ordre.
«Dès le départ, de nombreux professeurs ont rencontré des difficultés à la réception de leurs lots de copies. Elles sont arrivées tard, parfois en ordre dispersé, avec des pages dans le mauvais ordre et, pour certains, avec des pages manquantes », dénonce Nicolas Franck, président de l’Association des Professeurs de Philosophie de l’Enseignement Public (APPEP), qui cite aussi des copies scannées avec la convocation de l’élève, levant ainsi son anonymat. Face à cette réalité, l’Appep demande un délai supplémentaire pour la correction.
Estelle DJIGRI