«C’est une formation importante parce qu’une pareille rencontre au niveau de nos universités, n’est pas une chose facile. C’est quand même une belle initiative et c’est ce que nous recommandons à tous les laboratoires de l’Université d’Abomey-Calavi, se faire connaître, de rayonner et de vraiment faire rayonner notre université ». Ce sont par ces mots empreints d’encouragement et de fierté que le professeur Aliou Saïbou, le vice-recteur chargé de la recherche universitaire de l’Université d’Abomey-Calavi, a procédé, hier, lundi 18 novembre 2024, à l’ouverture de l’atelier de formation régionale en génomique et en sélection végétale. Cette 1re édition de ladite formation a mobilisé, dans la salle Ahanchede de l’unité de Génétique, Biotechnologie et Science des Semences (GBioS) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université d’Abomey-Calavi, des professionnels, des enseignants-chercheurs, des sélectionneurs de plantes, des étudiants ou des doctorants venus des quatre coins du monde.
Placée sous le thème : « Recherche et applications de la génomique pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique », cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale vient familiariser les participants avec les approches génomiques, d’une part. D’autre part, à l’utilisation des techniques pour aborder les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de changement climatique.
« Ce matin, nous organisons la 1re édition de la formation régionale sur la compréhension du génome et son utilisation dans l’amélioration des plantes et la création variétale. Essentiellement, nous entendons augmenter la compréhension de nos apprenants sur ce que le génome contient de fondamental, de la manière dont nous pouvons l’exploiter pour améliorer les caractères utiles chez la plante pour l’Homme », dira le professeur Enoch Achigan-Dako, le directeur de l’unité GBioS de la FSA de l’UAC. Ce caractère, insiste-t-il, inclut le rendement, c’est-à-dire la quantité produite par l’unité de superficie et la qualité en général des cultures avec un accent sur la résistance à des maladies, des ravageurs qui volent une partie de la plante.
Cette formation d’une semaine, va initier les biologistes des cultures, les sélectionneurs de plantes, les chercheurs institutionnels et les étudiants en doctorat aux méthodes et approches permettant d’analyser les données génomiques des cultures afin de répondre à différentes contraintes.
« Notre implication est non seulement en termes d’organisation de cette formation sur la génomique et la sélection des plantes, mais aussi en termes de contribution financière à travers le projet ‘‘Fresh’’. Pour le compte de cette formation, nous avons fourni 07 formateurs. C’est une formation très capitale en termes de renforcement de capacités des jeunes chercheurs et même de ceux en activité », fait savoir le Dr Mathieu Ayenan, formateur et représentant de World Vegetable Center.
Ce rendez-vous scientifique réunissant 18 étudiants pour 19 formateurs, est organisé avec le concours, entre autres, de l’unité GBioS de la FSA de l’UAC, de l’université de Thaïlande, de l’université de Wagningue et de World Vegetable Center à travers le projet Fresh.
Enock GUIDJIME