Gestion de la Covid-19 en milieu scolaire : Des apprenants retombent dans le non-respect des mesures barrières (Des accessoires de dispositifs de lavage de mains volés dans des collèges)

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Un (01) an déjà que la pandémie de la Covid-19 sévit dans le monde, y compris au Bénin. En dépit de son caractère très dangereux, le mal ne semble pas être trop craint, de nos jours, dans les établissements d’enseignement secondaire. Les mesures barrières sont, de plus en plus, banalisées dans le cadre éducatif avec une négligence poussée du port des masques et le non-respect des mesures de distanciation. Educ’Action est allé faire le constat de terrain.

Du CEG Ste Rita au CEG Le Nokoué en passant par le CEG Godomey, les activités pédagogiques vont bon train avec une prime pour le traitement des épreuves pour les classes d’examens. Dans cet environnement de travail, sous un ciel pandémique, les rapports entre élèves d’une même classe ou de classes différentes n’ont pas tellement changé. On discute, on échange ignorant les mesures de distanciation d’un mètre et le port des masques. Par ailleurs, on se serre les coudes, on se fait des accolades, on se donne la main, on se partage la même bouteille d’eau pour étancher la soif. En grand nombre, ils se confinent devant des vendeuses pour se faire servir le premier. Des jeux sont également organisés en de petits groupes dans des établissements sillonnés, ceci en violation des mesures barrières. En cette journée du jeudi 22 avril 2021, l’ambiance est bien pareille. Entre élèves et professeurs, ça discute. Plus loin, dans l’une des salles de classes, ça fraternise avec des accolades, mais sans port de masques. A la fin des cours, tout se fait de la façon la plus normale. Les élèves se bousculent au portail, pressés et contents de rallier leurs maisons. Point de mesures spécialisées pour contourner la Covid-19.
Et pourtant, pour y faire face, plusieurs règles ont été éditées, changeant ainsi les habitudes et le cours normal des choses. Le port obligatoire des bavettes (cache-nez), le lavage systématique des mains à l’eau et au savon qui induit la mise en place des dispositifs de lavage de mains, l’utilisation des gels hydro alcooliques, la distanciation sociale d’un mètre entre deux personnes, qu’elles soient d’une même famille ou non, sont, entre autres, des règles établies et qui sont à même de garantir une bonne santé à tous ceux qui les respectent. Au regard de cette réalité hors prescriptions en milieu scolaire, il importe de réagir.

Les règles d’hygiène foulées au pied

Qu’il s’agisse du CEG Ste Rita, du CEG Godomey ou du CEG Le Nokoué, la réalité est la même. Ici comme ailleurs, les cours se déroulent dans les salles de classes sans bavettes dans le rang des apprenants, malgré les proximités. Dans la cour comme dans les salles de classes, la distanciation sociale d’un mètre a tôt fait de laisser place à une collaboration très étroite et à une complicité entre camarades. Quelques rares apprenants sont bien conscients de l’existence du mal, portant leur cache-nez. D’autres l’ont déposé au menton. Pour ce qui est des dispositifs de lavage de mains, ils sont hors service dans bien des endroits. Au CEG Ste Rita et au CEG Godomey, la grande partie de ces dispositifs est en panne. D’autres servent d’objets de décoration dans la cour des établissements. Au CEG Le Nokoué, les apprenants qui rarement usage de ces dispositifs.
Approchés, les réactions des élèves sont divergentes. « Ils ont dit que la Covid-19 est finie », a répondu le jeune Pierre, élève en classe de 4ième au Collège Elite à Ste Rita. Pour beaucoup d’apprenants, la Covid-19 n’existe plus au Bénin. C’est d’ailleurs ce qui justifie qu’aucun d’eux n’ait porté son cache-nez. « Quand je mets le cache-nez, ça m’étouffe. Je ne respire pas bien », fait savoir le jeune Junior, élève en classe de 5ième au CEG Ste Rita. Pour Julien, lui aussi élève du même établissement, la Covid-19 n’est pas au Bénin. « On n’entend plus parler de Covid-19 comme au début, donc j’ai compris que c’était fini », a conclu l’apprenante Débora, élève au CEG Le Nokoué. « Personne ne met de bavette dans ma classe. Parfois même, les professeurs n’y pensent pas », a répondu un groupe d’apprenants du CEG Godomey. Pourtant, le taux de contamination ne cessent de grimper au jour le jour. Mais à en croire les autorités, bien conscientes du relâchement des règles dans ces lieux de savoir, ce n’est pas par faute de sensibilisation que les règles d’hygiène ne sont plus respectées au sein des établissements scolaires.

La détérioration des dispositifs de laves mains du fait des apprenants

Dans ces collèges sillonnés, ce n’est pas par faute de sensibilisation que les règles d’hygiène sont bafouées. C’est ce qu’il convient de retenir des propos des surveillants et censeurs rencontrés. « Nous ne cessons pas de les sensibiliser. A l’entrée de l’établissement, il y a le dispositif de lavage de mains, les gardiens sont chargés de vérifier tout cela. Par rapport au port de masque, du côté de nos apprenants, certains ont du mal à supporter le port permanent de masques parce qu’à des moments donnés, cela étouffe et comme ce sont des enfants, ils ont tendance à relâcher », a confié à Educ’Action, la censeure adjointe du CEG Le Nokoué, Praxède Tonoukouen. La même réponse est donnée au CEG Ste Rita où le surveillant général, Irénée Tchibozo, ne cesse d’interpeller en vain les apprenants sur le port de cache-nez. Pour ce qui concerne les dispositifs de lavage de mains non fonctionnels, ce dernier renseigne que cela est dû à la mauvaise utilisation et au vol des robinets et autres composantes du dispositif.
Le danger reste donc perceptible avec des risques de contamination à la Covid-19 si rien n’est fait dans les brefs délais.

Estelle DJIGRI

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