La thématique des grossesses en milieu scolaire a été, une fois encore, au cœur des discussions dans la soirée de ce mercredi 27 janvier 2021 au siège de l’ONG Enfants Solidaires d’Afrique et du Monde (ESAM). Mise en œuvre par ESAM avec l’appui technique et financier de l’UNICEF, cette conférence a été l’occasion pour les participants, composés pour la plupart d’adolescents, de toucher du doigt les causes, les manifestations et les conséquences des grossesses en milieu scolaire, phénomène qui constitue un vrai danger pour le système éducatif béninois.
A l’entame de la conférence, il est revenu à Maxime Agoua du Réseau des Structures de Protections des Enfants en Situation Difficile (RESPESD), de revenir sur le concept de grossesse en milieu scolaire pour les tout petits présents à cette conférence. Aussi, est-il revenu sur les causes de ce fléau, dont sont victimes 9.369 apprenantes entre 2016 et 2020, selon les statistiques des autorités étatiques. Au nombre des causes qui conduisent aux grossesses en milieu scolaire, on note l’ignorance, la naïveté, les mauvaises compagnies, la fétichisation par les parents des questions liées au sexe, l’accès facile aux smartphones et aux réseaux sociaux par les enfants ainsi que les tontines de sexe observées dans le rang des apprenants. Ce phénomène a des conséquences fâcheuses aussi bien sur la vie de l’apprenante, les parents, la société que sur l’Etat. L’avortement entraînant la mort, la stérilité, l’abandon des classes, sont quelques-unes des conséquences rappelées à cette conférence par Jonas Kindafodji, consultant en communication pour la santé et la reproduction des adolescents et jeunes. Les partages d’expériences, les questions réponses et les explications apportées par les conférenciers ont permis à l’assise de situer la responsabilité de chacun, dont les parents en premier lieu.
Cette conférence, faut-il le rappeler, est la quatrième d’une série de six dans le cadre du projet d’Appui au Plaidoyer des Organisations de la Société Civile pour la Protection des enfants au Bénin.
Estelle DJIGRI