Homosexualité en débats à l’Ecole : Où sont passés nos législateurs ?

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Oui ou Non ? Répondez à ma question ! Quel est votre choix ? Vous taire ou oser la parole ! C’est bien là l’ambivalence de cette problématique sensible pour les uns, pudique pour les autres mais réelle pour tous ! Avons-nous à peine fini de nous répondre à nous-mêmes qu’à nos portes entrebâillées, se bousculent des avalanches de préoccupations juridico-sociales voire culturelles et existentielles. D’aucuns affirment sans ambages : « l’homosexualité fait partie des droits humains ! Taisez-vous. N’en parlez pas. Ne critiquez pas les homosexuels » ! D’autres par contre s’indignent : « d’où sortent-ils, ces malades de la société pour oser rester parmi nous ! C’est de l’abomination, de l’ignominie.Ils ne doivent pas exister ici en Afrique, surtout pas sur la terre de Béhanzin, de Bio Guerra où la société est riche de ses fils et filles, où la monogamie est insensée et la polygamie adulée ! ». Nous convenons tous que nos doigts touchent bien une réalité, celle d’une société divisée par des mœurs dites d’ailleurs mais aussi séculaires que le temps, à la décharge des autres qu’aucune orientation sexuelle sous nos tropiques n’est admise ouvertement. Mais alors, ici, nous sommes bien à l’Ecole et c’est ce qui fonde que j’ose la parole pour interpeller le législateur. A quoi devrions-nous nous en tenir ? S’il est vrai que plusieurs programmes travaillent à retarder le plus longtemps possible le premier rapport sexuel chez les adolescents et que des campagnes zéro grossesse à l’école se font à coups de millions, il s’ensuit que le sexe à l’école n’est pas la chose, la mieux admise. Le postulat que nous posons est très important pour circonscrire ensuite nos propos dans le contexte scolaire où déjà, les hétérosexuels subissent la rigueur de la loi allant jusqu’à l’expulsion des auteurs de grossesse. Le débat sociétal autour du droit d’existence ou non de l’homosexualité ne saurait donc avoir, du point de vue de la vocation même de l’école, droit de cité dans les institutions scolaires. Pourquoi des donateurs devraient à coups de millions encourager des jeunes en scolarité à développer des orientations sexuelles quelles qu’elles soient au point de parler de stigmatisation des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) à l’école, lieu par excellence de transmission de valeurs citoyennes, morales et culturelles. Il ne faut jamais perdre de vue que l’école est toujours celle d’une société, d’une culture et par conséquent doit refléter les réalités de ladite société. Les questions sexuelles dans les institutions scolaires sont forcément une problématique cruciale à prendre en charge très rapidement pour aider les ados dans leur parcours scolaire. Il ne saurait donc y avoir de droit à s’exhiber homosexuel ou hétérosexuel à l’école. L’objectif de l’apprentissage scolaire serait totalement dévié. C’est alors que face à une certaine propension amalgameuse d’un espace de liberté à préserver pour une minorité LGBT à l’école, il nous semble urgent de convoquer le législateur scolaire sur son séant éclairé doté de toutes ses facultés culturelles et éthiques pour rappeler à tous la vocation de l’école, aider l’enfant à devenir un citoyen en parfaite harmonie avec sa propre identité. Le suivisme caricatural et le snobisme béat dont peuvent se targuer nos adolescents regardant sur des télévisions d’ici et d’ailleurs des programmes variés de divers horizons, ne peuvent que les conduire dans un décor identitaire où eux-mêmes auront du mal à se classer dans le concert des Nations. On ne peut visiblement plus se voiler la face. Plusieurs pays africains ont prohibé l’homosexualité au sein de leur société qu’elle soit identitaire, pseudo-homosexualité ou encore situationnelle selon les classifications actuelles. Cela ne veut pas dire que ces pratiques n’ont pas cours à l’intérieur de l’Afrique. Au contraire, le plus souvent, le sexe se pratique davantage qu’il ne se dit ; même à travers les récits oraux lorsqu’il est abordé, c’est en métaphores, analogies, ou métonymies. Mais le silence du Bénin est-il une caution à la chose ? Les programmes de sexualité développés avec des subventions faramineuses n’ont-ils peut-être pas des visées inavouées qui justifient ce mutisme dans l’arène éducative En attendant que les pouvoirs publics ne prennent leur responsabilité, quelle part active prennent les médias, les parents et les acteurs de la société civile ? Les médias ont-ils le courage d’aborder librement la question au regard des financements mirobolants qui chatouillent leur comptabilité pour une propagande plutôt orientée ? Les parents ont-ils le temps nécessaire de voir grandir leurs enfants, de suivre leurs mutations successives, leurs fréquentations alors qu’ils sont assiégés par la recherche du pain quotidien pour leur survie ? Quant aux acteurs de la société civile, où sont-ils ? Nous parlons ici d’Ecole et rien d’autre ? Le débat est ouvert !

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