Incendie à l’UAC : Les victimes sollicitent l’aide des autorités.

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Un incendie est survenu dans la nuit du vendredi 5 juillet 2024 au centre commercial de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de l’Universitaire d’Abomey-Calavi (UAC). Presqu’une dizaine de boutiques sont passées sous les flammes laissant les victimes dans la tristesse.

Produits agro-alimentaires, appareils électroménagers, ustensiles de cuisine et des constructions sont tous partis en fumée dans un incendie qui a ravagé une partie du centre commercial de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de l’Universitaire d’Abomey-Calavi (UAC). Le drame est survenu dans la nuit du vendredi 5 juillet 2024 où environ une dizaine de boutiques et restaurants sont passés sous les flammes. Au passage de Educ’Action sur le site le lendemain, samedi 6 juillet 2024, c’est la tristesse qui se lit sur les visages de certaines victimes qui ne s’en reviennent pas. La main posée au menton, les victimes maudissent le feu qui a réduit en cendre, leur lieu de commerce. Dans les décombres, on dénombre des feuilles de tôles, des bois, des réfrigérateurs et plusieurs autres articles emportés par l’incendie ravageur. André (prénom attribué), responsable d’un centre informatique environnant raconte sa version du drame. « Nous étions tous rentrés ce vendredi soir sauf la coiffeuse du coin qui a vu le déclenchement du feu. C’est elle qui a couru pour alerter les passants au niveau du portail de Zogbadjè et rapidement une foule s’est mobilisée pour tenter d’éteindre le feu avec de l’eau et du détergent. Mais c’était sans succès. C’est ainsi que les sapeurs-pompiers sont venus en renfort pour éteindre l’incendie. »

Justine Gomada, une victime de l’incendie

Des victimes racontent le drame survenu

Dame Justine Gomada est responsable d’une boutique de vente de produits agro-alimentaires. Sa boutique communément appelée ‘’Tokpa Kpèvi’’ alimente la grande partie des restaurants et maquis du centre commercial de l’ENA. Pour cette commerçante dont la boutique jouxte le foyer de l’incendie (un cafétéria), tout serait parti d’une panne d’électricité mal réparée dans la journée et qui a viré au drame dans la nuit. « Nous étions déjà rentrés quand on a appelé mon mari lui demandant de venir parce que le kiosque qui est à côté de notre boutique a pris feu. Mais il faut préciser que dans la journée, le courant du kiosque en question avait eu un problème et nous avons fait recourt à un électricien qui est venu faire la réparation. Mais il s’est fait que dans la nuit, un court-circuit est intervenu causant ainsi l’incendie. Quand nous sommes venus, ce sont les flammes qui nous ont accueillis. Tout est consumé, nous n’avons pas pu récupérer quelque chose », renseigne dame Justine Gomada dont les sacs de riz, tomates en boîte, couscous, huiles, poissons, viandes congelés, etc. sont tous consumés.
Tawa Katoumi est également une victime de l’incendie. Cette mère de famille de cinq enfants est responsable d’un maquis-restaurant réduit en cendre dans la nuit du vendredi 5 juillet 2024. « Les enfants m’ont appelée qu’il y a un incendie sur le campus et j’ai couru pour venir. Quand je suis venue, nous n’avons pu rien récupérer parce que le feu a tout ravagé », informe-t-elle avant d’appeler les autorités à l’aide. « Que les autorités nous viennent en aide parce que nous avons fait des prêts pour pouvoir faire notre commerce. Voilà que tout est parti en fumée. Nous n’avons plus rien. Que les autorités nous viennent en aide », plaide dame Tawa Katouni.

Quelques victimes et simples curieux présents dans les décombres

Un appel à l’aide aux victimes

Les autorités ont vu ce qui s’est passé, affirme dame Justine Gomada, nous les implorons à jeter un regard de bienfaisance envers nous. C’est également ce geste de bienfaisance que Martin Comlan Dotou, le secrétaire général de l’Union Nationale des Etudiants du Bénin (UNEB) lance à l’endroit des autorités.
« C’est plusieurs millions qui sont partis en fumée. L’appel à lancer, c’est de demander aux autorités universitaires de plaider le cas de ces dames qui ont fait des prêts pour mener ces activités. En tant que responsable étudiant, nous allons veiller à ce que des démarches soient faites et que des solutions idoines soient trouvées à cette situation. Nous implorons vivement la faveur de ces autorités pour qu’elles puissent apporter un soutien à ces dames », plaide- t-il.
C’est presque le même discours que tient Marius Tchomakou, le président du Bureau Exécutif Fédéral (BEF) de la Fédération Nationale des Etudiants du Bénin (FNEB). « C’est un sentiment de tristesse qui nous anime. Nous lançons un appel à la communauté universitaire et à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique afin qu’elles puissent venir en aide à nos mamans qui sont dans une telle situation. Nous avons essayé de prendre contact avec le rectorat pour plaider en leur faveur pour que tout au moins les solutions idoines soient trouvées les jours à venir », martèle-t-il.

Boutiques du centre commercial de l’ENA parties en fumée

Un incendie récidiviste

Suivant des informations recueillies sur le terrain, c’est la deuxième fois qu’un pareil incendie intervient au centre commercial de l’ENA. Chose curieuse, le premier incendie survenu sur ce site date du 5 juillet 2023. Donc, une année jour pour jour. Selon André, ce drame pourrait être évité si les tenanciers des boutiques du centre commercial de l’ENA appliquaient les consignes de sécurité recommandées depuis l’avènement du premier incident.
« Il est recommandé aux responsables des boutiques de toujours débrancher les appareils qui utilisent le courant avant de rentrer à la maison. Mais beaucoup ne respectent pas cette mesure et voilà les conséquences », se désole-t-il.
Dans la nuit où l’incendie est survenu, le professeur Yélindo P. Houessou, vice-recteur chargé des affaires académiques de l’Université d’Abomey-Calavi est descendu sur le site pour constater les dégâts. Selon des indiscrétions, une initiative de recensement des victimes est en perspective.

Edouard KATCHIKPE

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