Depuis 5 ans, le Syndicat National des Enseignants des Ecoles Maternelles du Bénin (SYNAEM-Bénin) bénéficie de l’appui financier d’un syndicat canadien. Il s’agit de la Fédération Canadienne des Enseignants et Enseignantes/Canadien Teachers Federation (FCE/CTF). Avec Wes Delve, agent de programme à la FCE/CTF, nous avons abordé la question du partenariat avec le SYNAEM-Bénin et les perspectives. Lisez plutôt !
Educ’Action : Comment se porte l’éducation au Canada ?
Wes Delve : L’éducation au Canada est décentralisée, c’est-à-dire que chaque province et chaque territoire a son propre système éducatif. Dans le pays, il y a beaucoup de différences parce que chaque système éducatif peut répondre aux besoins régionaux de chaque province, de chaque territoire. Le système est un atout et un défi parce qu’avec 13 voire 14 systèmes éducatifs différents dans le pays, cela peut poser des problèmes qu’on ne peut imaginer. En gros, c’est un atout.
Quelles sont les difficultés que votre système éducatif rencontre ?
Comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, les gouvernements néolibéralistes nous causent des problèmes. Au niveau fédéral, nous avons un gouvernement centre gorge mais dans beaucoup de provinces et de territoires, nous avons un gouvernement qui penche vers la droite. Cela crée le manque de fond dans les écoles, dans les systèmes éducatifs.
Comment avez-vous connu le SYNAEM-Bénin ?
Nous avons connu le SYNAEM-Bénin à la fin des années 2018. Nous avons tenu une conférence régionale au Grand-Bassam en Côte d’Ivoire. C’est une conférence régionale qui précède le congrès mondial de l’International de l’Education. C’est à ce congrès que j’ai fait la connaissance de Gaétan Kponoukon et nous avons commencé à travailler ensemble en 2019 puis en 2020, nous nous préparions à mettre en œuvre un programme au Bénin au mois de juillet. Donc, je suis venu moi-même au Bénin pour la première fois au mois de juillet pour rencontrer Kponoukon et Fagla du SNEP-Bénin. Nous avons commencé ensemble la planification d’une formation qui allait avoir lieu dans le mois de juillet. Mais la Covid-19 a tout interrompu. Maintenant que nous sommes dans un monde post-covid, nous sommes en train de remettre en marche ce programme. Je suis au Bénin justement pour ça. C’est pour qu’au mois de juillet 2023, nous puissions avoir le programme en place.
De 2019 en 2023, que pensez-vous du partenariat avec ce syndicat de développement ?
C’est un partenariat très important pour nous. Ici, nous avons deux partenaires. Ils sont très efficaces. Nous pouvons nous fier à eux et ils font des choses exceptionnelles pour leurs membres sur le terrain, à la maternelle et au primaire. Nous sommes contents de la façon dont ils gèrent ce partenariat. Nous avons confiance en eux et nous avons des plans pour l’avenir. C’est un partenariat qui nous porte fruits aussi parce que dans ce mois de juillet, il y a une équipe d’enseignants et enseignantes canadienne qui va venir au Bénin pour assister à cette formation. Nous trouvons que les canadiens qui travaillent avec les béninois et béninoises s’apprennent l’un de l’autre. Nous avons hâte que ce programme ait lieu parce que lorsque les canadiens seront de retour, cela va affecter leur façon d’enseigner dans leurs classes, leurs écoles.
Que dire pour conclure l’entretien ?
Je suis très content d’être au Bénin et c’est un très beau pays. C’est un pays où l’éducation est valorisée. C’est une bonne chose. Nous espérons que cela va continuer.
Propos recueillis par Enock GUIDJIME
