«Etat des lieux de l’autisme au Bénin » ; « Quels sont les critères clés utilisés dans le processus de diagnostic de l’autisme ? Comment évaluez-vous la sévérité des symptômes ? » ; « Quelles sont les approches thérapeutiques actuellement recommandées pour les personnes autistes ? En quoi consistent-elles et quelles sont les bases scientifiques ? » ; « Quelles sont vos perspectives sur l’évolution des approches médicales et psycho-sociales pour l’autisme à l’avenir ? Quelles sont vos recommandations et conseils » ; « Comment éduquez-vous votre entourage sur l’autisme pour favoriser une meilleure compréhension » ; « Comment encouragez-vous l’inclusion sociale de votre proche autiste ». Ce sont autant de sujets de discussion soumis à la réflexion des pédopsychiatres, neuropédiatres, éducateurs spécialisés, psychologues cliniciens, orthophonistes et parents. C’était à la faveur de l’édition 2023 de la Journée de réflexion sur l’autisme, tenue le mardi 5 décembre, dans la salle bleue du palais des congrès à Cotonou.
Sur initiative du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance (MASM), cette journée de réflexion s’inscrit dans le cadre de l’édition 2023 de la Journée internationale des personnes handicapées. Au cours de la cérémonie d’ouverture, Véronique Tognifodé, la ministre des Affaires sociales et de la microfinance fait savoir : « L’autisme est malheureusement encore entouré de mythes et de sacrilèges qui contraignent les parents à garder leurs enfants à la maison, voire les cacher ». Par ailleurs, elle soutient que plusieurs pièces manquent au puzzle en termes de diagnostic, de prise en charge, d’accompagnement et de soutien aux personnes atteintes des troubles du spectre de l’autisme.
Au terme de cette journée scientifique, l’autorité ministérielle a lancé un appel sur la question de prise en charge des autistes. Il est question, entre autres, d’agir en faveur de la reconnaissance de l’autisme comme un trouble handicapant et limitant les capacités des enfants atteints ; agir en vue d’offrir un espace d’expression plurielle des besoins des enfants autistes et de leurs parents afin de favoriser leur inclusion sociale, y compris en milieu scolaire ; d’agir pour le renforcement des capacités des spécialistes et des professionnels afin d’améliorer la chaîne de détection, de prise en charge et d’accompagnement des enfants autistes.
Enock GUIDJIME