Justice pour les créateurs : Le Bénin sort les armes contre la piraterie

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Le 20 mai 2025 est une date marquante pour le secteur culturel béninois. Elle marque l’installation officielle de la Commission nationale de lutte contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques. C’est une étape cruciale dans la défense des droits des créateurs. Cette initiative répond à une attente de longue date dans un Bénin où le talent des écrivains, des musiciens et des artistes rayonne bien au-delà des frontières. Hélas, ce talent est depuis trop longtemps victime d’un mal qui est la piraterie, un fléau qui prive les créateurs de leurs revenus légitimes et affaiblit toute l’économie culturelle.
Le numérique, avec son côté à la fois fascinant et incontrôlable, a amplifié le phénomène. Les œuvres se propagent à la vitesse d’un clic, souvent sans que leurs auteurs ne touchent un centime. Face à ce défi, la nouvelle Commission se veut stratège et opérationnelle, comme l’a souligné Cocou Eugène Aballo, le directeur général du BUBEDRA. Elle est chargée non seulement de réfléchir, de planifier, mais aussi de traquer et, si nécessaire, de sanctionner les contrevenants.
Car, la lutte contre la piraterie ne peut se limiter à une bataille juridique. C’est d’abord une question de justice sociale et de reconnaissance du travail créatif. Respecter les droits d’auteur, c’est valoriser un secteur qui, au-delà de son aspect artistique, est un moteur d’emplois, de revenus et d’identité. Dans ce combat, les commissaires installés deviennent les véritables « sentinelles de la création », appelés à défendre un patrimoine artistique et littéraire précieux. Leur mission est noble et exigeante : sans la protection des droits des créateurs, c’est toute la dynamique culturelle du Bénin qui s’écroule.
Cette Commission nationale vient s’ajouter à une série de réformes engagées ces dernières années pour structurer et financer la culture. Mais cette lutte contre la piraterie est sans doute le maillon essentiel pour garantir aux créateurs de vivre dignement de leur art.
Espérons que cette commission saura faire mentir les sceptiques et placer enfin les créateurs béninois à l’abri des prédateurs. Car la culture, on le sait, n’a de sens que si elle est respectée et si ceux qui la font vivre, peuvent en vivre décemment. A l’heure où le Bénin revendique son identité culturelle et artistique, la protection des œuvres devient une promesse de justice et de reconnaissance envers ceux qui font battre le cœur culturel de la nation.
Ce combat contre la piraterie est un enjeu majeur, non seulement pour les artistes, mais aussi pour l’avenir même du patrimoine culturel.

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Edouard KATCHIKPE

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