Kidnapping d’enfant après l’école : Les acteurs invités à la vigilance

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Phénomène regrettable, le kidnapping des enfants se produit en raison de l’inattention des parents ou proches. A la sortie des classes, le fait s’observe.

«Si mon enfant a été victime de kidnapping le 2 octobre 2018, c’est que les enfants ont été relâchés plus tôt, de bonne foi bien sûr. Les enfants, libres, se sont mis à jouer dans une rue. Un inconnu vient et désigne mon enfant de le suivre. Chose curieuse, mon enfant ne fait jamais confiance même à mes propres connaissances et ne suivrait jamais un de mes amis sans que je ne sois avec lui. Mais, ces gens utilisent des procédés mystiques, mon enfant l’a suivi et est monté sur sa moto malgré les cris des autres pour l’en dissuader. La suite c’est qu’il doit lui faire manger quelque chose pour l’endormir afin de l’amener où il veut ». Ainsi s’est exprimé Samuel Elijah, journaliste en service à la Société de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin, ancien ORTB, se rappelant ainsi du kidnapping raté de son enfant. En effet, à la sortie des classes, les enfants inscrits dans les écoles privées comme publiques sont par moment sans la protection parentale. Ce qui facilite leur enlèvement par des personnes de mauvaise foi. Ces personnes qui, pour se faire de l’argent, kidnappent les enfants pour exiger une rançon, par jalousie ou vengeance. « Lorsqu’il s’agit d’une victime, qui est un enfant, une personne âgée de moins de 18 ans, fréquentant une école, on parle de kidnapping d’enfants de l’école », confie Cyrille Boglo, consultant en protection de l’enfant et plaidoyer. Cette situation peut subvenir à toutes les périodes de la journée. Dans ce cas, les responsabilités sont situées. « Si l’enfant est kidnappé en dehors de l’école, à une heure de cours, c’est la responsabilité de l’école. Si les parents n’ont jamais sollicité une telle absence pour l’enfant, ou après sa sortie de l’école, dans ce cas, c’est la responsabilité des parents. », fait savoir Cyrille Boglo, consultant en protection de l’enfant. La faute revient, selon le journaliste Samuel Elijah, aussi bien à l’administration de la sécurité publique qu’aux parents des victimes parfois complices.

Samuel Elijah, journaliste

Disposition à prendre pour éviter le kidnapping des enfants

Les derniers cas de kidnapping, selon les informations recueillies sur le terrain, sont pour des sacrifices rituels, à la recherche de gain facile. Les enfants font l’objet d’enlèvement dans les lieux publics : marché, église, site touristique, école, lieu d’attraction. Pour rester à l’abri de cette situation, des dispositions doivent être prises. « Il faut éviter aux enfants de se retrouver seul dans les lieux publics. Dans les écoles, la communication entre les responsables de l’école et les parents d’élèves doit être permanente. Les parents doivent être informés des moments où les enfants sont libérés et doivent rejoindre leurs parents à la maison », indique Alia T. (nom attribué), fonctionnaire de police. Il insiste, par ailleurs, sur la nécessité de présenter une pièce d’identité pour le retrait des enfants dans les écoles aux heures de sortie. « Il faut faire accompagner les enfants de personnes adultes dans les lieux d’attraction, les éduquer sur les kidnappings, communiquer avec eux et leur apprendre des astuces pour se sauver des kidnappeurs », suggère Alia T., fonctionnaire de police.
Cyrille Boglo, acteur de la protection de l’enfant suggère que chaque école dispose d’une politique de protection de l’enfant et des procédures d’apprentissage dans l’intérêt supérieur des enfants qui situent clairement les responsabilités. Les mots de passe et la foi en Dieu sont les leviers sur lesquels il faut s’appuyer pour ne pas voir l’enfant enlever. « Il faut avoir des mots de passe c’est à dire quand quelqu’un dirait qu’il vient de la part de ses parents, qu’il dise le mot de passe. Sinon c’est un kidnappeur. Il faut que les parents confient chaque jour, la sécurité de leurs enfants à Dieu avant de les lâcher », conseille le journaliste Samuel Elijah. Les enseignants, au-delà des enseignements administrés aux enfants, sont appelés à surveiller les enfants. « Ils se doivent d’encadrer les enfants de sorte que lorsqu’ils doivent finir les cours avant l’heure ordinaire, qu’ils soient gardés en lieu sûr jusqu’à l’arrivée des parents. Ils sont payés par les parents pas seulement pour leur donner des cours académiques, mais pour leur sécurité », souligne le journaliste Samuel Elijah. Cyrille Boglo, dans la même veine, confie : « Selon le cas, l’enseignant de l’enfant, dans une école, témoigne d’un contrat de collaboration entre les parents et les responsables. Encadreurs et enseignants de l’école doivent travailler pour un transit et séjour sécurisé de l’enfant chaque jour de classe, selon un emploi du temps bien déterminé. »

Cyrille Boglo, consultant en droits de l’enfant

Conduite à tenir en cas de kidnapping

Le kidnapping d’enfant doit susciter des actions du côté des parents ou des proches de la victime. « Il faut signaler la disparition de l’enfant aux services de la police sans prendre aucune initiative parallèle. Il faut garder son calme, ne pas paniquer. Si éventuellement nous avons été témoin, ne pas mettre sa vie ou celle de l’enfant en danger en cherchant à opposer une résistance si nous ne sommes pas sûrs d’être à force égale », martèle Alia T., fonctionnaire de police. Il ajoute par ailleurs : « Faire un effort pour mémoriser les indices qui peuvent aider la police, le portrait des kidnappeurs, lire l’immatriculation du véhicule utilisé pour l’enlèvement et le mémoriser pour ensuite le communiquer à la police. La collaboration avec la police est aussi importante. » A cela, Samuel Elijah ajoute : « Il serait difficile à la police de contrôler ce phénomène mais elle doit renforcer la police scientifique pour qu’au moins lorsqu’il y a des cas, que les recherches conduisent à retrouver les coupables et les victimes. La sanction doit aussi être exemplaire. »

Enock GUIDJIME

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