‘‘La Déesse’’ prend son quartier général à l’Espace culturel ‘‘Le Centre’’ pour clôturer en beauté l’année 2024. Dans un mélange harmonieux de peintures et de sculptures, les plasticiens Agbégnigan Alihonou et Assion Teko du Togo, ainsi que Ninon Aglingo du Bénin, rendent hommage à la femme, figure universelle de création, de résilience et de puissance.
Dans une salle d’exposition métamorphosée, peintures et sculptures dialoguent harmonieusement. Les passionnés des œuvres d’art sont guidés à travers un parcours qui leur fait découvrir les multiples facettes de la féminité. Les lumières mettent en valeur les textures et les couleurs des œuvres, créent une ambiance solennelle et poétique. L’exposition collective ‘‘La Déesse’’ fascine, met en lumière la femme comme l’incarnation du pouvoir de création. Ici, chaque sculpture parle et chaque peinture raconte une histoire. Dans les œuvres du trio de plasticiens Agbégnigan Alihonou, Assion Teko et Ninon Aglingo, la femme incarne la muse et l’héroïne. Elle est célébrée non seulement dans son rôle de mère, de bâtisseuse, mais aussi dans sa combativité et sa quête d’émancipation. Les artistes explorent ces thématiques à travers des techniques et des matériaux variés qui suscitent l’émerveillement des visiteurs.
Agbégnigan Alihonou, peintre et sculpteur, impressionne dans sa maîtrise de la technique du Zota ou rehauts de feu, une méthode consistant à graver le bois avec du feu. Ses tableaux dévoilent la beauté et la dévotion de la femme, tout en capturant ses sacrifices, ses douleurs, et son pouvoir intemporel. « Chaque coup de feu sur le bois raconte une histoire de résilience et de grandeur féminines », a confié l’artiste à l’audience captivée de son génie créateur.
À ses côtés, Assion Teko présente des sculptures imposantes en bois massif. Son œuvre met en avant des scènes du quotidien féminin, des tâches ménagères aux responsabilités éducatives, en passant par des représentations symboliques de la combativité et de la bienveillance. Ses sculptures dégagent une grandeur qui rappelle la force tranquille de la femme africaine.
Ninon Aglingo séduit par son usage du pointillisme, une technique picturale consistant à assembler de minuscules points de couleurs pour former des images complexes. « Je veux montrer que chaque détail compte, comme dans la vie d’une femme », explique-t-elle. Alternant entre abstraction et figuration, ses œuvres interrogent le visiteur sur les dons innés des femmes et les injustices qu’elles subissent, tout en célébrant leur résilience.
Pour nombre de visiteurs présents au vernissage de l’exposition, le jeudi 21 novembre 2024, ‘‘La Déesse’’ n’est pas seulement une exposition, mais une expérience sensorielle et émotionnelle.
Les œuvres exposées incitent à un regard nouveau, plus équitable et plus respectueux, sur les rôles et la place des femmes dans nos sociétés. « C’est un hommage qui va au-delà des mots. C’est un cri visuel et sculptural pour dire : voyez la femme, reconnaissez sa grandeur », a confié un visiteur tout ému.
Une scénographie immersive
Loin des journées dédiées à la célébration de la femme, ‘‘La Déesse’’ invite à une reconnaissance perpétuelle des contributions féminines.
« La femme ne devrait pas être célébrée un seul jour, mais chaque jour, pour tout ce qu’elle accomplit et incarne », estime Berthold Hinkati, le directeur général de l’Espace culturel ‘‘Le Centre’’ avant d’ajouter que cette exposition, la dernière de l’année 2024, sonne comme un hommage rendu à la femme.
Accessible au public jusqu’au 15 février 2025, ‘‘La Déesse’’ offre aux visiteurs une chance unique de découvrir et d’apprécier ces hommages artistiques à la femme. Cette exposition, par sa richesse thématique et son esthétique captivante, promet de marquer les esprits et d’enrichir le paysage artistique béninois.
Edouard KATCHIKPE