« La Guitare des cœurs embellis » est parue en 2024 aux éditions Cejeco. Cette œuvre littéraire de Césaire Gbaguidi, nouvelliste et poète est un recueil de poèmes atypiques de 89 pages qui table, à travers un dialogue romantique, sur l’amour accompli. Ce livre est un vivier qui réchauffe des sentiments attiédis.
« La Guitare des cœurs embellis est la musique de deux cœurs qui communiquent l’un avec l’autre dans une harmonie d’amour. Et les décibels fusent agréablement. C’est une conversation par SMS de deux âmes qui se déclarent la flamme. C’est une tirade réciproque de roses arrosées d’émotions chaloupées comme la danse d’amour qui soûle ». C’est la substance du pitch de la quatrième de couverture de cette œuvre littéraire. Ecrite sous forme de dialogue, cette poésie lyrique tord le cou à l’habitude poétique aimée des carminophiles et adoptées par les gardiens des normes poétiques. Allons à la page 8 pour lire cet extrait de la préface de Armel Vodougnon, directeur des éditions Cejeco : « Quel est le mérite de l’écrivain s’il ne campe que dans la tente de l’artisan ? Il lui faut labourer le champ de l’artiste pour apporter sa pierre à l’édifice. Vous me direz que ce n’est pas une excuse pour laisser naître un Tohossou dans la noble lignée de Apollon. Je ne vous rabattrai pas le caquet, je n’en ai même pas le souffle ni les couilles. Mais je pense qu’il nous faut davantage nous ouvrir aux nouvelles tendances d’expression poétique sans pour autant tomber à la renverse ». Cet extrait vient montrer la manière dont l’écriture poétique de l’auteur dégage l’originalité.
L’amour accompli en flèche
C’est un message que s’envoient Paaro et Pepeka. Deux êtres épris l’un de l’autre qui s’offrent des mots doux où les échos raisonnent par saccades. Paaro et Pepeka sont à la fois énonciateur (trice) et énonciataire. Les énoncés se lisent suivant l’indice de temps. Ils peuvent se lire tantôt de la page gauche vers la page droite, tantôt de la page droite vers la page gauche, sur la même ligne. D’où l’originalité du livre. Lisez ci-dessous les pages 30 et 31 en photo. C’est un extrait d’un échange entre le couple vivant un amour ensoleillé.
Cet extrait suffit à montrer le degré d’amour qui existe entre les deux personnages. À la lumière de ces extraits, on voit que l’auteur a fait usage, entre autres, de la personnification et de la comparaison pour permettre aux personnages de déclarer leur vive flamme.
Cet amour accompli a grandi au point de manifester un besoin incessant dans le rang des personnages. Allons aux pages 74 et 75 pour lire l’extrait ci-dessous.
Dans cette fièvre de l’amour, l’auteur montre l’urgence du désir et la profondeur du manque.
Ce livre redonne le souffle à l’amour. L’amour qui est célébré au quotidien mais plus au cours du mois de février, sous les couleurs de la Saint Valentin. Césaire Gbaguidi, entre les lignes du livre, fait vibrer le lecteur au rythme des mots doux tout en le plongeant dans l’intimité brûlante de deux tourtereaux.
Ce recueil de poèmes est un éclat apodictique de l’amour à l’ère du numérique, lequel n’y a pas forcément droit de cité.
Enock GUIDJIME
