L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) touche de nombreuses vies avec pour facteur de risque élevé l’hypertension artérielle. Le docteur Richard Houeze, neurologue neurovasculaire, en parle dans cet article.
L’Accident Vasculaire Cérébral
C’est l’une des pathologies du cerveau. De façon simple, elle est définie comme un trouble, un déficit neurologique d’une partie quelconque du corps lié à une souffrance brutale du cerveau dont la cause proviendrait d’un vaisseau dans le cerveau.
Types
Nous en avons globalement deux (02). Il peut survenir parce qu’il y a un caillot qui a bouché un vaisseau ou une artère dans le cerveau. Situation qui va créer de façon brusque une paralysie d’un côté. Ou alors, c’est que le vaisseau qui conduit le sang va se rompre et déverser son contenu dans le cerveau entraînant aussi une paralysie.
Docteur Richard Houeze, neurologue neurovasculaire
Causes
Il y en a beaucoup. Il peut s’agir d’une anomalie du sang qui va cailloter le sang ou qui va rendre le sang plus fluide entraînant un AVC. Ensuite, ça peut être les vaisseaux qui vont se boucher ou se rompre pour donner l’AVC ou ça peut être le cœur maintenant qui, par un dysfonctionnement, va envoyer les caillots vers le cerveau empêchant la fonctionnalité de la partie que le caillot a privé de sang.
Lorsque le sang est cailloté, il va boucher l’artère. On parle de l’AVC ischémique et lorsque le sang se déverse dans le cerveau, il se réfère à l’AVC hémorragique.
Facteurs de risque
Le chef de file est l’hypertension artérielle qui multiplie par 5 le risque d’avoir un AVC. Soit une tension supérieure ou égal à 140 / 90 mm de mercure à deux semaines d’intervalle. Les autres facteurs de risque sont, le diabète, le cholestérol, la sédentarité, le manque d’activité physique, l’obésité, l’alcool, le tabac.
Symptômes
Il y a un sigle qu’on retient qui s’appelle VITE. Face à une personne, il faut appliquer le sigle VITE. V pour voir si le Visage est déformé. I : pour vérifier s’il y a un membre qui est Impotent (ne bouge pas). T : vérifier un éventuel Trouble du langage et le E qui signifie en urgence à l’hôpital lorsque les trois autres symptômes sont réunis
Complications
Il y a la démence, l’épilepsie qui peuvent suivre (adingbé en langue fon), la maladie de Parkinson (les tremblements). Il faut retenir que celui qui fait un AVC hémorragique a plus de chance de mourir que celui qui a fait un AVC ischémique
Traitements
Au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga, (CNHU-HKM), existe une unité neurovasculaire spécialisée uniquement dans la prise en charge des AVC. Ce centre n’a rien à envier du point de vue équipement aux unités neurovasculaires des pays développés. Aujourd’hui, nous pouvons prendre en charge tous les patients qui ont fait un AVC et que nous recevons dans l’hôpital avec un meilleur pronostic aussi bien fonctionnel que vital. Ceci, sauf du point de vue médicamenteux parce que les médicaments sont à la charge du patient qui paie. Donc il reste encore des efforts lorsqu’il s’agit d’un AVC ischémique.
Préventions
Il y a d’abord, la prévention primaire. Ici, il convient de bien faire son suivi pour la prise en charge de son hypertension artérielle, son diabète, son cholestérol. Ensuite, éviter au maximum l’alcool, le tabac, faire 30 minutes d’activité physique et sportive par jour. A l’âge de 50 ans ou 55 ans pour les deux sexes, avoir la présence d’esprit de faire au moins un bilan de santé pour détecter ce qui n’est pas normal dans le sang.
La prévention secondaire est lorsque vous avez déjà fait l’AVC. Ici, il faut la prise en charge. Il faut éviter toutes les maladies, tout ce qui dans votre entourage pourra faire davantage souffrir le cerveau.
Pour ce qui est de la prévention tertiaire, il faut éviter la survenue d’une autre crise en dehors de la crise déjà faite.
Réalisation : Gloria ADJIVESSODE